jeudi 18 novembre 2010

Atterrissage à Madagascar

Notre nouveau blog est (enfin) en ligne ! Venez y suivre notre nouvelle aventure !
http://vanilasycacao.blogspot.com/

mercredi 8 septembre 2010

Saison 2, épilogue

La saison 2 du Tour de France du Monde est (déjà) finie. C'est dorénavant au passé et avec nostalgie que j'y repense. Les images et émotions des deux saisons se mélangent dans ma tête. J'ai parfois du mal à m'y retrouver. J'ai l'impression que certains évènements de la saison 2 sont passés depuis des mois alors que d'autres de la première saison sont encore frais dans mon esprit, comme si c'était hier. Et inversement. En me remémorant ces petites aventures qui sont déjà des souvenirs, je ressens des émotions confondues de joie, de mélancolies, de bonheur, de tristesse, d'amusement...

Pendant ce mois d'août, j'ai fini de détruire ma paire de chaussure : de multiples trous font sortir mes semelles intérieures. Elles auront tenues plus de deux ans et deux saisons de Tour de France du Monde ! Nous avons voyagé pour la première fois (et avec bonheur) en tandem. Nous nous sommes pris d'affection pour Rapide. Nous avons essayé (avec joie) le wwoofing. Nous avons fait de belles et curieuses rencontres. Nous avons pédalé 12 jours d'affilé. Et bien d'autres choses...

En arrivant le dernier jour de la saison 1, je n'avais qu'une envie : repartir. En arrivant ce 31 août, je n'avais pas cette impression. Je me disais que j'en avais peut-être eu pour mon compte, cette fois-ci. Cette saison a été, pour moi, plus difficile physiquement et nerveusement. Alors que j'ai roulé sans problème l'année dernière, j'ai eu quelques coups de fatigue et baisses de moral cette année. Aujourd'hui, en repensant à tout ce qui s'est passé, au chemin parcouru, les hauts et les bas du voyage... je veux repartir tout de suite ! Et si on me demande dans quelles conditions, je répondrai sans hésiter : avec Fara et Rapide !

Mais le prochain voyage à vélo devra attendre un peu. Nous sommes en plein préparatifs de dernières minutes pour notre prochaine aventure : vivre à Madagascar ! Vous pourrez vivre nos nouvelles péripéties sur un futur blog qui y sera dédié (bientôt l'adresse du blog ici !). Et nous espérons bien alimenter le blog du Tour du France du Monde de là bas ;)

Les chiffres de la saison :
- 26 jours de vélo,
- 1508 km parcourus,
- 95h12min de pédalage,
- 16 km/h de moyenne,
- 49 km de moyenne par jour,
- 58 km de moyenne par jour pédalés,
- 3h04min de pédalage en moyenne par jour,
- 3h40min de pédalage en moyenne par jour pédalés,
- 577€ dépensés pendant le mois d'août (campings, restaurants, nourriture, loisirs...),
- 269€ (et beaucoup de temps) pour l'acquisition et la remise en état de Rapide,
- 213€ d'accessoires pour Rapide,
- 51€ de cartes IGN,
- 34 articles sur le blog,
- 2 piqûres de guêpes,
- 2 câbles cassés,
- 1 bosse,
- 0 chute,
- beaucoup de bonheur.

PS: Nous continuons à mettre les photos en ligne ! Revenez tous les jours de ce mois de septembre pour les voir :)

PS2: Merci à toutes les personnes qui nous ont accueillis, à celles qui nous ont encouragés de vive voix, avec des commentaires sur le blog, par mail, par téléphone, par des signes le long de notre chemin, à ceux qui nous ont suivis par le biais de ce blog et toutes les personnes qui nous aiment et/ou que nous aimons (ce ne sont pas forcément les mêmes :P ).

Saison 2, étape 24 : Beynes - Pavillons sous Bois

Mardi 31 août.

9h20. Nous émergeons de la tente pour la dernière fois cette année. J'ai un sentiment bizarre. Déjà un petit pincement au coeur en pensant à ce dernier jour... Ça ne m'avait pas fait ça au levé du dernier jour, l'an passé. En même temps, à ce moment là, je ne savais pas que c'était le dernier jour. Aujourd'hui, aucun doute : nous ne sommes qu'à quelques kilomètres de Versailles. En y entrant, nous sortiront définitivement de la campagne et voyagerons en ville jusqu'à la maison. Nous mangeons et rangeons silencieusement. Les TER continuent à passer à côté de nous, accompagnés par des voitures et quelques joggers.

11h25. Passage par le cimetière pour refaire le plein d'eau et nous voilà repartis, décidés à bien profiter de cette dernière étape !
Au bout d'une vingtaine de kilomètres de bonnes montés et quelques descentes, un panneau "route barrée" apparaît sur notre chemin. Derrière le panneau, une descente bien raide sur plus d'un kilomètre. Nous avons le choix : faire un détour de 10 kilomètres ou passer par la "route barrée" en prenant le risque de devoir remonter la grande descente... Nous prenons le risque. Risque limité car, étant à vélo, nous pouvons passer par beaucoup plus d'endroit qu'une voiture. Nous nous retrouvons donc sur une route pour nous seuls, sans autre véhicule, à descendre à plus de 45 km/h. Finalement, il n'y avait rien après le panneau qu'une route complètement dégagée ! Nous avons bien fait de passer par là !

12h50. Nous sommes à l'entrée de Fontenay le Fleury. Soit la fin des routes entre les champs. Il y a une petite côte. Je tire la manette pour changer de pignon. Le câble casse. Il s'est effiloché petit à petit à l'entrée de la gaine. Ceci explique pourquoi la manette était de plus en plus dure ces deux dernières semaines. Je n'ai pas de câble de dérailleur de rechange... Pas de magasin de sport ou de cycles à l'horizon. La fin de l'itinéraire est quasiment plate. Nous continuons donc sur une seule vitesse : petit plateau + petit pignon. Bonne vitesse pour du plat, quoi que limitant un peu notre allure. Dure pour les montées. Nous appuyons sur les pédales et tirons sur le guidon comme des forcenés à la moindre côte. Nos cuisses brûlent et la sueur coule sur nos fronts.

13h30 - 15h. Nous passons par les jardins du château de Versailles. Nous nous arrêtons devant le château pour prendre quelques photos et déjeuner sur un banc. Pendant que nous nous restaurons, Lysanne et Louis-Philippe, un couple de Québécois, viennent nous parler. Ils arrivent tout juste du Canada et partent le lendemain pour un tour du monde à vélo qui durera deux ans ! Du moins, si ils récupèrent leurs vélos égarés dans le transport... Leur joie de vivre et leur enthousiasme est communicatif. Je suis impressionné et émerveillé par leur projet. Comme le dit Louis-Philippe : "se donner le courage de nos rêves". Ils tiennent un blog que nous suivrons avec intérêt : http://on-roule-la-boule.blogspot.com/ .

15h. Nous repartons, le ventre plein. Évoluer en ville est plus long que sur les routes de campagnes. Le nombre d'intersections beaucoup plus élevé augmente le risque d'emprunter la mauvaise route. Le trafic routier, les nombreux piétons et les feux tricolores nous ralentissent... En même temps, il fait beau et le vent qui nous a un peu embêté ce matin est coupé par les nombreux bâtiments.
Nous arrivons à la côte du bois de Meudon : 2 km à plus de 14% à ce qu'on nous dit. Impossible de la monter sur Rapide avec la seule vitesse qu'il lui reste. Nous la montons donc à pied. Dommage, nous aurions pu la gravir à la force de nos mollet sans ce câble casser. Nous en aurions été fiers, c'est sûr ! Et peut-être pas plus fatigués.

17h - 17h15. Petit détour et pause photos à la tour Eiffel. J'aurais été déçu de ne pas l'avoir fait !

18h40 - 19h. Pas de pente pour nous reposer les fesses encore aujourd'hui. Ça commence à nous chauffer le derrière. Dernière pause de la saison ! Au parc de la Villette que nous connaissons bien. Nous y passons à vélo à chaque fois que nous allons et revenons de Paris. Je nous lis cinq des dix dernières pages de "Sa majesté des mouches".

19h30. Arrivée à la maison. Fin du voyage. Fin du Tour de France du Monde Saison 2.

Les chiffres de l'étape :
- 72 km parcourus,
- 48 km/h maxi,
- 15 km/h de moyenne,
- 4h45 de pédalage,
- 1 câble cassé,
- 1 seule vitesse utilisée.

Cliquez ici pour voir les photos.

mardi 7 septembre 2010

Saison 2, étape 23 : Droisy - Beynes

Lundi 30 août.

8h50. Nous nous levons. Le vent a continué de souffler cette nuit et il a fait bien froid. Du coup nous n'avons pas très bien dormi. Nous quittons Droisy à 10h40 après avoir pris notre petit déjeuner sur la même table de pique nique que la veille, c'est assez pratique !
Cette fois ci, même si le soleil est là, nous n'avons pas le vent dans le dos, peut-être pense-t-il que nous avons pris beaucoup trop d'avance... Le paysage est toujours aussi plat, le pédalage est donc plus dur et même en descente nous sentons une différence au niveau de la vitesse.

13h50 - 15h50. Après avoir fait quelques courses, surement les dernières avant de rentrer, nous nous arrêtons pour déjeuner dans un parc face au château d'Aneth, demeure de Diane de Poitiers. Le vent continue de souffler, parfois il réussit à dissuader les guêpes de squatter le banc où nous mangeons, mais elles sont têtues et d'autres reviennent !
Le soleil est toujours là, nous en profitons pour prendre quelques photos devant le château. Nous apprécions beaucoup son architecture, ses statues, les instruments mis en évidence sur des socles ou murs... Sa visite est possible pour 7 euros. Ce n'est pas dans notre budget et nous aimerions avancer, une autre fois peut-être !

Vers 17h, nous entrons dans le 78 ! Nous ressentons déjà bien le retour en région parisienne avec toutes les voitures qui passent... Toujours dans le vent (oui nous sommes un couple à la mode c'est bien connu... ), nous passons par Thoiry où nous espérons trouver un camping. Nous aimerions bien charger le portable de Cyril pour envoyer les messages pour le blog déjà tapés, taper ceux écrits sur son carnet et accessoirement prendre une douche (cela fait 3 jours que nous n'en avons pas pris !). Nous continuons donc notre route et trouvons un panneau "Camping - Cana...". Canabis ? Non Canada... Cela fait un peu loin quand même non ? Après avoir continué notre route sur 3 km dans la direction du panneau, Cyril finit par voir l'emplacement du camping sur sa carte. Effectivement ce n'est pas à côté : encore 8 km  avant d'y arriver ! Nous décidons de faire demi-tour pour tenter de trouver un camping à Beynes, la grande ville la plus proche et surtout sur notre itinéraire.

19h. Nous arrivons à Beynes. Pas de camping indiqué... Cyril demande à deux dames où nous pouvons trouver le camping le plus proche. Elles lui parlent du bois de Boulogne ou Rambouillet... euh autant rentrer ce soir si nous y allons.
Bon, nous suivons leurs indications vers la sortie de la ville pour un bivouac un peu plus tranquille mais avant ça petit passage par le cimetière pour remplir nos gourdes. En repartant, je vois du coin de l'oeil un vieux monsieur qui dit à un autre de se dépêcher en nous montrant du doigt, je me retourne donc complètement (oui, un avantage du tandem) et leur fais signe de la main. Ils se mettent à nous applaudir et à nous crier "Bravo !" je leur crie en retour "Merci !" avant de les voir disparaître à l'angle de la rue.

Ce n'est pas la première fois que nous sommes ainsi encouragés. L'année dernière c'est arrivé de temps en temps et cette année avec le tandem, les encouragements, étonnements, "bravos", "bonne route" et pouces levés ont plus souvent croisé notre route. Nous avons noté que ce sont surtout les tranches d'âges extrêmes que le tandem interpelle le plus : les personnes âgées sont nostalgiques "ça me rappelle mon enfance", "on n'en voit plus beaucoup" et les plus jeunes sont amusés, ils font des "oh, c'est rigolo !" ou "ils sont deux !!". Certains curieux lors de nos pauses sont venus nous parler, nous demandant si c'est plus facile, si "monsieur sent quand madame fait semblant de pédaler", d'où nous venons, si nous faisons le tour de France... Décidément, le contact avec les gens qui nous semblait manquer un peu lors de notre première cyclo-rando est au rendez-vous cette année. Tant mieux, cela nous a parfois encouragé ou tout simplement fait sourire... Des petits moments de joie comme ça, moi j'en veux bien tous les jours !

Après avoir rempli nos gourdes, Cyril décide de redescendre la rue, voir si nos cheerleaders sont encore là. Il aimerait bien discuter avec eux et aussi leur demander s'ils ne connaissent pas d'endroit où nous pourrions dormir pour la nuit... Zut, ils n'étaient plus là. Tant pis.

19h45. Nous bivouaquons dans un champs près d'un bois, entre une route, une voie ferrée et une station d'épuration... Euh, j'ai parlé d'un bivouac un peu plus tranquille ? En plus de ça, Cyril aimerait laisser la porte de la tente ouverte afin d'observer les trains qui passent comme ses amies les vaches... Mouais bof, j'ai froid alors non et puis bonsoir les moustiques.

Vers 22h, après manger, je communique par sms avec une amie (Candice pour ceux qui lisent les commentaires... ou les curieux). Elle est sur Paris pour une occasion spéciale et repart le 2. Comme nous pensons rentrer demain, je lui dis que nous pourrons nous voir avant son départ pour le sud. Après quelques messages pour organiser nos retrouvailles, elle me dit qu'elle aussi est dans le 78 ! Zut, il se fait tard déjà... Encore une fois, tant pis.

22h25. La station d'épuration s'arrête de passer l'aspirateur (oui oui puisque je vous le dis) et nous nous couchons un quart d'heure après.

Les chiffres de l'étape :
78 km parcourus
51 km/h maximum
16,5 km/h de moyenne
4h45 de pédalages

Cliquez ici pour voir les photos.

dimanche 5 septembre 2010

Saison 2, étape 22 : Fougy - Droisy

Dimanche 29 août.

8h50. Je me lève. La veille au soir, j'ai essayé d'envoyer les deux derniers articles sur le blog. Ça n'a pas marché. Je note notre position de ce matin sur la carte... et le téléphone s'éteint : plus de batterie. Nous trouverons bien de quoi le recharger sur la route.

9h15. Fara se lève.
La nuit a été très calme et nous avons eu moins froid que ces dernières semaines. Nous nous sentons bien reposés, revigorés, prêt à rouler des dizaines de kilomètres. Le ciel est dégagé et nous n'avons pas froid.
Le propriétaire des champs entre lesquels nous campons passe à côté de nous en 4x4. Il nous demande en souriant si nous n'avons pas eu froid cette nuit. Fara est soucieuse de ne pas déranger lorsque nous plantons la tente. La voilà rassurée.

11h05. Nous montons sur notre fidèle monture et reprenons la route. Le ciel s'est un peu couvert.
Nous évoluons rapidement sur des chemins peu vallonnés. La veille, pendant notre pause à Falaise, j'ai changé de carte routière. Je me suis alors aperçu que nous nous dirigions droit sur une zone montagneuse. J'ai alors changé notre itinéraire pour éviter le plus de dénivelés possible. Nous sommes à la fin du voyage et commençons à être fatigués. Nous préférons souffrir le moins possible, avancer facilement et ainsi plus profiter des derniers jours de cyclo qu'il nous reste. Surtout que le beau temps est enfin là pour nous accompagner !
Résultat, nous voici sur des routes majoritairement plates ou en pente et - comble du bonheur pour les cyclistes que nous sommes - avec un bon vent dans le dos.
Nous passons dans un bois, à côté de nombreux haras. Nous voyons beaucoup de chevaux.

13h30 - 14h45. Nous commençons à avoir faim. Nous trouvons une table de pique-nique à Planches au bord de notre route. Il y a un peu de vent et - comme d'habitude - quelques guêpes, au grand désarrois de Fara.

17h45 - 18h05. Pause à Saint Ouen d'Attez. Nous avons très peu de pente. Les pentes, en plus de nous reposer les mollets, nous permettent de changer de position sur notre selle et ainsi reposer nos fesses. Nous roulons ainsi plus longtemps sans avoir mal au postérieur. Aujourd'hui, une seule pente sur toute la journée pendant laquelle nous avons profité d'un répit fessial. Nous avons donc mal. Nous nous reposons sur un banc. Nous ne sommes pas physiquement fatigués et pouvons donc encore continuer notre route facilement. Fara est juste un peu endormie par la monotonie du paysage plat. Elle pique un petit somme pendant que j'étudie la route du lendemain.

18h45. Nous nous arrêtons pour la nuit à Droisy. Une table de pique-nique entre la mairie, l'église et le cimetière nous permet de manger confortablement. Par contre, le patelin étant petit - uniquement deux rues - pas de toilettes publiques ni de prise de courant pour recharger mon téléphone... Avant le repas, nous lisons quelques pages de "Sa majesté des mouches". Il ne reste qu'une vingtaine de pages. Ça sent la fin de l'aventure.
Le vent que nous avons eu dans le dos tout au long de la journée tourne un peu dans tous les sens maintenant. Il y a de bonnes rafales. À la fin du dîner, une petite pluie nous décide à planter la tente plus tôt que prévu sur un terrain non utilisé derrière le cimetière.

21h. Fara s'endort. Je planifie avec précision notre itinéraire pour les derniers jours de notre voyage. La petite pluie s'est arrêtée mais les rafales de vent continuent.

22h50. Je me couche.

23h30. Les rafales de vents sont plus fréquentes, presque incessantes et bien plus puissantes. Une grosse pluie. Elle s'arrête après dix minutes et le vent tombe. Je m'endors dans une nuit très silencieuse.

Les chiffres de l'étape :
- 93 km parcourus (nouveau record),
- 52 km/h maxi,
- 20 km/h de moyenne (nouveau record),
- 4h45 de pédalage.

Cliquez ici pour voir les photos.

samedi 4 septembre 2010

Saison 2, étape 21 : Athis de l'Orne - Fougy

Samedi 28 août

Nous nous levons et prenons notre petit déjeuner à 8h15. Il semblerait qu'il ait plu, encore une fois toute la nuit, car l'herbe et la tente sont encore bien mouillées. Par contre, contrairement aux deux jours précédents, le ciel semble assez dégagé et le soleil est enfin là ! Une belle journée en perspective ? Cyril en profite pour pédaler en espadrilles afin que ses chaussures et surtout chaussettes sèchent. De même, j'accroche sur la tente ma veste qui commence franchement à sentir le vêtement mouillé-moisi...

10h35. Nous levons le camp.

12h55. Nous prenons notre pause à Falaise. En regardant notre itinéraire hier, j'ai demandé à Cyril si nous connaissons cette ville car le nom me dit quelque chose. Il me répond que oui peut-être, mais sans plus de conviction. Sur la route, je vois un panneau publicitaire pour un restaurant nommé "Le Gars de Falaise" et là, j'ai un flash ! Non ce n'est pas parce que nous roulons trop vite... je venais juste de me rappeler pourquoi le nom de la ville me disait quelque chose : il y a deux ans, nous y sommes passés lors d'un petit voyage en amoureux en Normandie, en voiture par contre car je n'avais pas encore mon vélo et nous n'avions même pas encore envisagé de faire de cyclo-randonnée. Enfin je crois...
Je disais donc, oui bien sûr que nous la connaissons cette ville, nous avons déjeuné dans ce restaurant (j'avais même pris moules-frites !) mais surtout nous avons visité le château de Falaise qui était celui de Guillaume le Conquérant ! Surprenant que Cyril ne s'en souvenait pas tout de même... Bref, aujourd'hui le programme est différent.
Nous déjeunons devant les remparts après avoir fait quelques courses au carrouf du coin. Je suis bien moins sereine qu'il y a deux ans lors du repas car les guêpes squattent les tables de pique-nique ! Je les surnomme les terroristes, elles auront bien réussi à me traumatiser et je me demande si une thérapie ne s'imposerait pas...
Le temps non plus n'est pas le même. Le soleil brille aujourd'hui comparé à notre passage deux années auparavant et nous l'apprécions d'autant plus que c'est la première belle journée que nous avons depuis un moment, enfin oui trois jours de pluie et de vent cela peut paraître une éternité quand on est à vélo...
Nous visitons aussi un peu la ville, ou je dirai plutôt que nous passons une demi-heure dans la ville à chercher des toilettes publiques. Nous tournons sans succès malgré les indications sur les plans et données par une dame et finissons par revenir à notre point de départ pour aller à celles du château. C'était pourtant évident, pour aller sur le trône c'était par là que nous aurions du commencer !
Nous finissons par partir à 17h40 : au final nous aurons passé autant de temps dans Falaise qu'il y a deux ans.

20h15. Nous bivouaquons entre des champs. Et comme il ne pleut pas, Cyril sort le camping gaz. Youhou nous allons enfin manger les patates apportées de Canihuel !

22h. Je me couche, Cyril lui se couche à minuit après avoir saisi l'étape 17.

Enfin il fait beau de nouveau ! En tout cas, fini les clichés sur la Bretagne et son mauvais temps, Hervé nous a même dit qu'ils venaient de subir 3 mois de sécheresse ! En fait c'est en Normandie qu'il fait moche et comme les limites sont un peu ambigües bah tout le monde confond !!

Les chiffres de l'étape :
71 km parcourus
53,8 km/h maximum
16 km/h de moyenne
4h25 de pédalage.

Cliquez ici pour voir les photos.

vendredi 3 septembre 2010

Saison 2, étape 20 : Mortain - Athis de l'Orne

Vendredi 27 août.

8h30. Levés. Un voisin de camping avec qui nous avons discuté hier soir m'aide à graisser les chaînes de Rapide. Le monsieur est bavard. Il fait du tandem aussi. Mais plus vite que nous. Il est arrivé second au championnat de France handisport avec son stocker aveugle. Il a aussi un couple d'amis qui traverse les Amériques en tandem en ce moment même ( http://www.cyclorpiste.com ).
Nos vêtements sont encore trempés de la veille. Il y a une éclaircie. Nous étendons tout ça sur le tandem et envisageons de voir les cascades de Mortain pendant que ça sèche. Il se remet à pleuvoir... Nous récupérons les affaires et nous réfugions dans les sanitaires le temps que le ciel arrête de faire pipi. Nous en profitons pour travailler sur le blog.

12h30 - 14h. Nous effectuons une petite randonnée de la petite cascade à la grande cascade. Nous nous sentons rafraîchis, dans tous les sens du terme. L'eau de la grande cascade est dorée. Nous marchons tout au bord et sur de petits ponts qui traverse le cours d'eau. Un peu de marche me fait du bien aux muscles des jambes. Je sens que ça me les étire un peu.

15h05. Après un encas "fruits secs", nous quittons le camping.

16h10 - 18h. Pause courses et déjeuner à Ger. Nous ne trouvons qu'un banc pour nous installer. Il n'est même pas à l'abris de la pluie et du vent. Troisième jour d'affilé de temps pluvieux... Je commence à être découragé. Pédaler avec les pieds dans les éponges qui me servent de chaussettes n'est pas ma tasse de thé. Pour me redonner le sourire, je pense au temps ensoleillé que nous aurons les jours suivants.

18h. Grosse pente en repartant de Ger. Il fait frais et mouillé. Avec la vitesse, c'est encore plus frais et mouillé. Heureusement, nos imperméables nous protègent et nous profitons donc joyeusement de la pente. 40 km/h sur plus de 3 kilomètres. Nous préférons ça au faux plat de la veille. Nous voyageons ensuite sans grande difficulté sur les pentes et côtes sur notre chemin.

19h30. Nous traversons Flers. Nous n'avons pas roulé longtemps mais sommes pourtant au moins aussi fatigués que les autres jours à la même heure. Nous ne sommes pas encore complètement remis du voyage de la veille.

20h15. Un peu avant Athis de l'Orne, nous trouvons une petite clairière dans un petit bois pour planter la tente. Comme nous, l'endroit est tout mouillé. Nous voyons de nombreux lapins. Je prends une collation pendant que Fara me fait la lecture. Elle s'endort. Je saisis l'étape 15.

23h. Je m'endors avant de saisir les étape 16 et 17.

Trois jours de pluie. Vivement le soleil !

Les chiffres de l'étape :
- 45 km parcourus,
- 46 km/h maxi,
- 15,5 km/h de moyenne,
- 2h55 de pédalage.

Cliquez ici pour voir les photos.

jeudi 2 septembre 2010

Saison 2, étape 19 : Baie du Mont Saint Michel - Mortain

Jeudi 26 août.

8h. Debout. Petit-déjeuner sous la tente. Il pleut un peu. Il fait frais. Le temps est très couvert. Il y a du vent. La cuisse de Fara est plus enflée et en même temps la gêne moins.

9h50. Nous partons pour le Mont Saint Michel. Le ciel se dégage un peu. Il s'arrête de pleuvoir.

10h45 - 11h10. Peu avant d'arriver au Mont Saint Michel, j'aperçois une table de ping-pong dans un parc. L'heure de ma revanche a sonné ! Je gagne, mais Fara est un peu handicapée par sa cuisse... Victoire sans gloire...

11h25 - 12h05. Nous voici au pied du Mont Saint Michel. Nous le voyons de la route depuis la veille. Plus nous nous rapprochions, plus nous voyions les détails. Maintenant que nous sommes au plus proche, nous pouvons vraiment voir tous ces détails. Notamment la horde de touristes de toutes nationalités. Des cars entiers de japonais et de chinois. Une bonne partie des touristes nous regarde avec curiosité, étonnement, surprise, joie, amusement ou admiration. Ou tout ça en même temps. Nous prenons quelques photos et repartons. Nous avons déjà visité le Mont. Nous le referons avec plaisir, hors saison, lorsqu'il y aura moins de monde.

12h10 - 14h15. Nous nous arrêtons au Relais du Roy, restaurant gastronomique sur la route du Mont. Fara commande moules frites. J'apprécie le service, les goûts et présentations des mets.
Lorsque nous sortons, Rapide est trempé. Pareil pour les affaires que nous avons laissé dessus. Il pleut sans arrêt depuis 12h15 mais plus très fort maintenant. Nous installons la housse arrière et repartons.

15h10 - 16h. Pause à Pontaubault. La pluie est maintenant plus forte. Nous sommes trempés. Nous essorons nos chaussettes sous le porche de l'église. La grande classe. Nous installons la housse imperméable avant.
Une voie verte va directement à Mortain. En vérifiant sur la carte, je vois que cette ville est dans notre direction. Je change donc notre itinéraire pour emprunter cette vélo route.
La pluie faiblit. Nous repartons.

16h - 17h20. la voie verte est une ancienne ligne de chemin de fer. Il n'y a pas beaucoup de pentes et de montées. Seulement un unique faux plat. J'appuie un peu sur les pédales pour avoir une vitesse moyenne de 18 km/h.

17h20 - 17h50. Pause sur un banc à l'abris d'un pont. Je commence à être bien fatigué. Le faux plat dure depuis 20 kilomètres et se transforme petit à petit en côte. Au fil des tours de roues, mes coups de pédales un peu forcés sont devenus de moins en moins efficaces. Notre vitesse a chuté à 15 km/h. Je reprends des forces en prenant des fruits secs.

18h45. Je n'en peux plus. Je n'ai plus de force. Je veux m'arrêter pour aujourd'hui. Il fait moche depuis deux jours. La route monte sans arrêt depuis plus de 30 kilomètres. En plus de ça, les 8 derniers kilomètres parcourus l'ont été sur une voie verte devenue sablonneuse. De la boue est éjectée des roues un peu partout. Heureusement que les gardes boues limite la crasse. Avec notre poids, les roues du vélo s'enfoncent dans le sable. J'ai l'impression de rouler avec deux pneus crevés. Je n'aurai pas dû forcer... en même temps, je ne savais pas que le faux plat était interminable ! Je le saurai pour la prochaine fois. Ne jamais forcer !
Il ne nous reste plus d'eau. Nous décidons donc d'aller jusqu'à Mortain. Nous nous y arrêterons pour la nuit et ferons le plein. Il reste plus de forces à Fara qu'à moi. D'un commun accord, elle va compenser mon manque d'énergie sur les derniers kilomètres.

19h30. Nous arrivons à Mortain. Plus que un kilomètre... d'une côte bien raide ! Maintenant, Fara est autant "en forme" que moi. Nous pesons de tout notre poids sur les pédales. Celles-ci ne bougent quasiment plus. Nous puisons dans nos dernières réserves... qui semblent épuisées. Nous avons la nausée tant notre effort est important. Nous montons la moitié de la côte et finissons à pied. Plus tôt dans la journée, nous en serions arrivés à bout. Mais avec 40 kilomètres de faux plat dans les pattes (en ayant forcé...), nous n'y arrivons pas. Même ainsi, nous avons besoin de plusieurs pauses avant d'atteindre le sommet.

19h45. Un camping nous attend en haut de la côte ! Nous y arrivons exténués et trempés d'eau de pluie et de sueur. Il s'arrête enfin de pleuvoir.
Douche. Pizza pour Fara. Frites pour moi. Lecture et dodo !

Nous sommes passé de 0 mètre d'altitude à la baie du Mont Saint Michel, à plus de 300 mètres à Mortain. Tout ça en une demie journée, presque sur une seule côte et sous la pluie ! Comme l'a si bien dit Fara : "Nous sommes rincés".

Les chiffres de l'étape :
- 73 km parcourus,
- 47 km/h maxi,
- 15,5 km/h de moyenne,
- 4h40 de pédalage.

Saison 2, étape 18 : Saint-Malo - Baie du Mont Saint-Michel

Mercredi 25 août

8h50. Nous nous levons, prenons notre petit déjeuner puis notre douche.
Nous profitons de l'électricité au bloc sanitaires pour mettre nos téléphones ainsi que la batterie de mon appareil photo à charger. Dehors, il pleut et le vent souffle assez fort. Nous sommes bien contents que le temps fut meilleur hier lors de notre visite de la ville.
Pendant que Cyril retourne auprès de la tente pour commencer à ranger, je tape l'article de la journée 4 de wwoofing. Cela m'occupe l'esprit, du coup j'évite de penser à ma piqûre qui a enflé pendant la nuit. Contrairement à Cyril, je fais des réactions beaucoup plus prononcées, si ce n'est allergiques, aux piqûres d'insecte.

15h35. Nous partons du camping. Il pleut de temps en temps mais c'est surtout le vent soufflant fort qui nous embête. Pas étonnant que sur la route nous croisons des chars à voiles sur la baie et plusieurs moulins à vent, transformés en maison, restaurés ou en ruine. Nous faisons d'ailleurs une pause dans celui de la Ville-Es-Brune à 17h. Il sert de salle d'exposition et l'entrée y est gratuite. Au dernier étage, il y a la possibilité de voir à 360° le paysage alentour. Cela me fait un peu de bien cette pause car j'ai un peu mal à ma troisième cuisse.

19h. Nous nous arrêtons à quelques kilomètres du Mont Saint-Michel dans une voie verte bordée de haies, en grande partie parce que je n'en peux plus. Le vent n'a pas arrêté de souffler aujourd'hui, j'ai donc mis mon pantalon pour ne pas avoir froid. Cela n'a pas fait plaisir à ma piqûre. Elle est encore plus enflée que ce matin, rouge et dur au centre, très chaude, elle me démange quand nous y touchons, je sens des picotements désagréable quand je pédale et j'ai encore plus mal quand je marche. Lorsque j'enlève mon pantalon pour être en short, je suis soulagée et en même temps apeurée et agacée à l'idée de me faire piquer par d'autres insectes !
Cyril nous trouve un petit endroit le long de la voie pour y planter la tente. Une fois à l'abri du vent, de la pluie et des insectes, il se fait un petit encas pendant que je lui fais la lecture car je n'ai pas faim. Je lui fais un peu office de télévision.

22h. Je me couche. J'essaie de dormir avec ma jambe gauche en dehors du duvet pour que ma cuisse ne frotte pas avec le tissus un peu bouloché (oui ils ont servis et au prix auxquels nous les avons payés ce n'est pas étonnant). Je tente aussi une position avec la jambe surélevée pour qu'elle ne touche pas les sacoches qui dorment avec nous, mais j'ai quelques doutes sur ma capacité à garder cette position toute la nuit...
De son côté, Cyril saisit la journée de wwoofing 5 et se couche une demi-heure après moi.

Journée pénible pour moi. Vers la fin de la journée j'étais un peu au bord de la crise de nerfs. La fatigue aussi peut-être ? J'espère que ça passera... et au plus vite !

Les chiffres de l'étape :
42 km parcourus
44 km/h maximum
16 km/h de moyenne
2h40 de pédalage.

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mercredi 1 septembre 2010

Saison 2, message à caractère informatif

Oyé ! Oyé ! Braves gens !

Pendant tout le mois de septembre, vivez en images (et en duplex direct live différé d'un mois) l'aventure épique du Tour de France du Monde Saison 2 !

Chaque jour, nous mettrons en ligne les photos d'un jour du mois d'août. Pour y accéder, retourner voir l'article de l'étape concernée. Ainsi, dès aujourd'hui, vous pouvez admirer les photos du 1er août (étape 1). Demain, le 2 septembre, vous pourrez voir les photos du 2 août (étape 2). Etc...

Vous verrez, cette année, c'est moi la star. Je suis sur toutes les photos ou presque. C'est beau. Je m'aime. Je vous aime. Vive le monde. Vive la vie. Et surtout, vive le vélo !

C'était vraiment très intéressant.

Saison 2, étape 17 : Saint-Pôtan - Saint-Malo

Mardi 24 août.

8h. Debout !

10h15. Nous reprenons la route. J'aime pédaler le matin, voir les paysages sous les rayons du soleil des premières heures du jour, sentir l'air frais sur mes jambes. En tous cas, quand il fait beau, et c'est le cas aujourd'hui.

10h45 - 11h30. Nous visitons le château de Gilles de Bretagne, au Gueldo. Ou plutôt ses ruines. Cette forteresse du XIVe siècle a été détruite et reconstruite plusieurs fois avant d'être abandonnée. Elle fait aujourd'hui l'objet de fouilles mais pas (encore ?) de restauration. Elle donne directement sur une baie (pas un fruit, la baie avec de l'eau de mer dedans). La vue sur la baie et les ruines de la forteresse me plongent à nouveau dans des rêveries d'aventures moyen-âgeuses.

12h. "Ah ! Putain ! La pute !" Fara vient de se faire piquer la cuisse par une guêpe alors que nous sommes en plein pédalage. Nous nous arrêtons. J'aspire (et recrache) le venin et applique de l'Apais'Pic. La douleur disparait rapidement et la seule marque visible est un suçon et une petite goutte de sang en train de sécher.

12h40. Nous entrons dans Saint Malo, la ville de Surcouf et de Jacques Cartier. Ça sent l'aventure. J'aime !

13h. Nous plantons la tente au camping d'Alet, quartier de Saint Malo. Nous déjeunons.

15h. Nous effectuons quelques achats à la Vie Claire et passons dans une petite brocante. Nous nous déplaçons ensuite vers les remparts et la vieille ville pour y finir la journée.

17h10. Fara se rend compte qu'elle n'a plus sa carte bancaire. Elle ne se rappelle pas où elle l'a mise. Nous ne sommes pas encore arrivés à la vieille ville. Elle appelle la Vie Claire. On lui répond que sa CB n'y est pas.
Je suis énervé. Pourquoi ? Que se passe-t-il dans ma tête ? En voyant la tête de Fara, je pense qu'elle s'inquiète. Je pense qu'elle va s'inquiéter tant que le problème n'est pas résolu, d'une manière ou d'une autre. Si nous ne nous occupons pas de sa CB maintenant, d'après moi, elle va passer le reste de la journée (au moins) à s'inquieter. Je vais encore plus m'énerver et ça va me gâcher ma journée. C'est mon anniversaire. J'ai envie de passer du temps dans la vieille ville, pas de partir à la chasse à la CB. D'autant plus que nous ne sommes pas à côté du camping. J'ai peur que ça prenne du temps.
Conclusion, j'ai besoin de passer un peu de bon temps, de repos, de légerté. Si nous ne nous occupons maintenant pas de la CB de Fara, je pense que c'est mort pour aujourd'hui. Si je laisse Fara s'en occuper seule pendant que je vais à la vieille ville, c'est pire. Si nous nous en occupons tous les deux, j'aurais du bon temps même si c'est moins long que prévu initialement.
La décision est donc prise. Nous filons vers le camping pour voir si la CB n'est pas dans la tente. Je veux perdre le moins de temps possible alors je fonce. Impatient, je peste contre les voitures qui se traînent et nous obligent à ralentir. Le comble ! Nous faisons le trajet en 5 minutes contre 15 à l'aller. La CB n'est pas dans la tente. Direction la Vie Claire. Fara y retrouve sa CB sous la caisse ! Soulagement général : Fara n'est plus inquiète et je vais pouvoir passer du bon temps dans la vieille ville.

17h45. Nous voici repartis vers les remparts. Je trouve un chemin bien plus court. Cette petite chasse à la CB aura au moins servi à ça !

18h. Nous arrivons enfin dans la vieille ville. Celle-ci a été détruite à 80% pendant la seconde guerre mondiale puis reconstruite quasiment à l'identique. Il y a foule. Il y a longtemps que je n'ai pas vu autant de monde. Ça me rappelle les couloirs du métro parisien aux heures d'affluence. Impossible de pédaler avec ce monde. Nous attachons donc Rapide (notre fidèle monture, son nom est écrit dessus) à l'entrée des remparts.
J'obtiens enfin une part de nougat caramel (avec des caramels moux entiers plantés dedans !). 250g de nougat ! J'en avais vu à Guingamp et avait hésité à en acheter. Nous gouttons aussi aux patates de Saint Malo - de la pâte d'amande saupoudrée d'un peu de cacao. Je croyais vraiment qu'il s'agissait de petites pommes de terre ! Nous flannons au hasard des rues pavées. Nous repérons un restaurant pour dîner. Nous entrons dans une boutique de jouets. Les rues sont maintenant presque vides. Les boutiques commencent à fermer. Nous faisons un tour sur les remparts. Il y a grand vent. Le ciel est chargé et en même temps, la visibilité au large est bonne. Je profite de ma longue vue pour mieux voir îles, forteresses, phares et bateaux. Nous prenons un grand bol d'air iodé. Un petit tour par la statue de Robert Surcouf puis nous voilà partis Chez Chantal avec Rapide. Il reste à l'entrée : le restaurant ne sert pas ce genre de clients. Nous n'avons pas choisi n'importe quel établissement : c'est la plus ancienne crêperie de Saint Malo. Nous avons grand faim et les galettes sont à notre goût ! Deuxième tournée de galettes donc ! Et nous finissons avec un dessert : "une sauce et une galcam" comme dit la serveuse. Je vous laisse deviner ce que ça veut dire ;)

22h45. Nous repartons au camping. En chemin, nous prenons quelques photos de nuit.

23h30 - 00h. Quelques pages de "Sa majesté des mouches". J'aime quand nous nous faisons la lecture. Je trouve ça mieux que la télé !

00h - 00h40. Pendant que Fara dort, je finis la saisie de la troisième journée de wwoofing et prends quelques notes sur la journée écoulée.
Que de péripéties aujourd'hui. Saint Malo est vraiment la ville des aventuriers, quelque soit la taille de leur... aventure ;)
Beaucoup d'automobilistes et de piétons nous ont salués (ou applaudis). Plus aujourd'hui que pendant tout le reste du voyage à ce jour. Ça nous fait chaud au coeur et nous remplit notre réservoir de courage pour les bonnes côtes :)

Les chiffres de l'étape :
- 49 km parcourus,
- 51 km/h maxi,
- 16 km/h de moyenne,
- 3h de pédalage.

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Saison 2, étape 16 : Saint-Brieuc - Saint-Pôtan


Lundi 23 août.

8h15. Nous nous levons. La nuit n'a pas été des plus reposantes. Pluie continue, rafales de vent faisant claquer la toile de la tente et traffic incessant sur la quatre voies toute proche. Nous n'avons pas énormément dormi.

9h35. Nous rejoignons le McDonald à quelques centaines de mètres. Fara veut un McMorning. Le restaurant ouvre à 10h30. Nous mangeons donc ce que nous avons avec nous sur une table extérieure du fastfood. Les 3D fromage au petit-dej, ça m'écoeure vite.

10h - 11h40. Nous traversons Saint-Brieuc. Nous passons à nouveau sur le viaduc, de jour cette fois. Nous longeons ensuite la baie. Nous avons vue sur la mer et la réserve naturelle. Il fait beau, nous apprécions.

11h40 - 12h40. Pause remplissage de sacoches à l'Hyper-U d'Yffiniac.

13h - 14h30. Nous nous arrêtons aux dunes de Bon Abris pour déjeuner. Nous achetons des frites au snack du camping juste à côté. Il se met à pleuvoir au moment où nous repartons.

15h - 15h40. Après une grosse côte qui nous a bien cassé, nous nous arrêtons à Morieux. Nous en profitons pour faire le plein d'eau et utiliser les toilettes publiques.

15h40. Nous roulons à nouveau dans les terres. Il y a moins de vent. À nouveau des montés. Nous apprécions les descentes et paysages qui suivent. Nous passons aux pieds d'éoliennes. Nous entendons siffler les pâles des hélices.

18h35. Nous nous arrêtons pour la nuit à l'étang de Saint-Pôtan. Il y a un petit bois et un terrain en jachère fleuri juste à côté. En voyant toutes ces couleurs, nous sourions encore plus. Nous profitons de cette soirée plus longue que les autres pour faire un tour à pied dans cette nature puis écrire pour le blog.

Les chiffres de l'étape :
- 64 km parcourus,
- 49 km/h maxi,
- 16 km/h de moyenne,
- 4h de pédalage.

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samedi 28 août 2010

Saison 2, étape 15 : Canihuel - Saint Brieuc (Plérin)

Dimanche 22 août

9h30. Nous nous levons, prenons notre petit-déjeuner puis je vais au point d'eau pour commencer à faire la vaisselle pendant que Cyril est aux toilettes. Je croise Hervé venu uniquement ouvrir les serres. Dimanche c'est jour de repos car même s'ils sont extrêmement motivés, ils tiennent à ce que leur choix de vie garde un aspect humain.

11h20. Nous partons pour Toul Goulic. Ce sont des chaos granitiques qui se sont formés et entassés suite à l'érosion par la pluie et le cours d'eau passant dans la région, ainsi qu'aux mouvements techtonique des plaques.

De 12h15 à 13h25 nous nous promenons donc sur un des versants du cours d'eau et sur les rochers.
Tout est vert, brun, ocre par ici. J'aime beaucoup, surtout la mousse qui pousse partout, elle est épaisse et douce donc très confortable. J'apprécie aussi le bruit de l'eau qui passe entre les rochers, écouter ce son me revigore.

14h15. De retour au campement, nous déjeunons puis faisons un peu de ménage sous la tente et finissons de ranger nos affaires avant de faire la vaisselle. Au point d'eau, nous croisons de nouveau Hervé accompagné cette fois d'une quinzaine de personnes. Il fait visiter l'exploitation à la famille de son amie. Nous entendons et voyons alors Kiki crier et galoper jusqu'à sa clôture pour rejoindre tout ce beau monde ! Cyril et moi sommes heureux de savoir qu'il aura de la compagnie juste quand nous partons. Cela nous soulage aussi car nous ne comptions pas repasser par son pré pour éviter de retarder encore plus notre départ.

18h. Nous sommes sur le départ. Nous restons quelques minutes entre les deux hectares de culture, émus de quitter les lieux. Une semaine aura largement suffit pour nous attacher à Hervé, Philippe, Kiki, leur projet et leur terrain. Nous commencions même à avoir nos petites habitudes.
Nous sommes tristes et en même temps, nous quittons tout cela pour vivre d'autres aventures !
Au bout de deux heures de pédalage, nous arrivons à Saint Brieuc. Il est plus que temps de se trouver un endroit où passer la nuit. Pendant que nous regardons un plan de la ville, un homme qui semble avoir bien bu vient nous parler. Il nous dit qu'au centre ville nous sommes dans la merde si nous voulons camper. Par contre, même bourré, il nous indique le chemin pour aller à la plage la plus proche.

21h50. Il ne s'est pas trompé dans ses indications. Après avoir longé une quatre voies passant au dessus de la baie de Saint Brieuc, nous arrivons à Plérin une ville plus au nord avant la plage. Malgré tout, elle est encore loin et il se fait vraiment tard. Nous bivouaquons donc sur un terrain vierge non loin de la zone d'activités de la ville. Nous envisageons d'y passer demain matin pour prendre notre petit-déjeuner au MacDo car nous n'avons ni fruits ni céréales.

23h. Après le repas et un peu de lecture nous nous couchons.

Ça y est, nous entamons le chemin du retour. En tout cas, comme dirait Cyril "Ce qui est bien à vélo c'est que les vacances continuent sur le chemin du retour et ne s'arrêtent vraiment qu'une fois arrivés à la maison !"

Les chiffres de l'étape :
54 km parcourus
52 km/h maxi
19 km/h de moyenne
4h30 de pédalage.

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vendredi 27 août 2010

Saison 2, wwoofing journée 6

Samedi 21 août.

8h. Début de notre dernière journée de wwoofing. Nous avons prévu de voir le chaos de Toul Goulic cet après-midi et de reprendre la route demain matin.

9h -12h45. Fara et moi attaquons le démarriage des carottes. Hervé m'a montré hier comment faire. Philippe et lui sont actuellement chacun sur un marché. Démarrier les carottes consiste à en retirer certaines pour laisser la place aux autres de bien grossir. Nous avançons rapidement jusqu'au moment où nous atteignons une zone non désherbée. Le démarriage se transforme alors en désherbage. Nous avançons bien plus lentement.
Régis passe nous dire au revoir. Il revient 20 minutes plus tard. Sa voiture ne démarre pas. Il vient nous demander de l'aide. Fara panique un peu. Elle imagine qu'il va rester jusqu'à notre départ. Finalement, plus de peur que de mal, la voiture démarre et Régis nous quitte vers 11h45.

13h20. Nous arrivons chez Hervé. Il nous y a donné rendez-vous pour déjeuner.

14h. Hervé arrive. Il nous apprend que son retard est en partie dû au fait que Régis est passé lui dire au revoir au marché. Il est resté deux heures à lui parler, discuter avec les clients, donner des tracts qu'il avait avec lui... Hervé a l'air épuisé par les quelques jours passés en compagnie de Régis.
Nous déjeunons. Fara et moi en profitons pour nous doucher et mettre une lessive en route.

16h30. Hervé part sur le terrain. Nous restons pour attendre la fin de la lessive. Fara fait une sieste allongée sur un banc pendant que je m'occupe du blog.

18h30. Nous voici enfin de retour à notre campement. Toul Goulic est à plus de 15 kilomètres, soit plus de deux heures aller-retour. Vue l'heure, nous décidons d'y aller le dimanche matin et de reporter notre départ au dimanche après-midi.
Nous profitons de notre temps libre pour aller voir Kiki. Sur le chemin, nous rencontrons Hervé et Philippe. Une petite roue d'une remorque pour le tracteur est à plat. Il n'y a pas de gonfleur sur le site (Régis est parti ;P ). Avec notre pompe à vélo, nous gonflons suffisamment la roue pour que Hervé puisse préparer la terre. Je suis heureux de me rendre utile.
Nous ne sommes pas sûrs de nous revoir avant notre départ. Nous en profitons donc pour nous dire au revoir (trop rapidement à mon goût... j'aurais aimé leur communiquer d'avantage les sentiments agréables vécus grâce à eux et en leur compagnie).
Ils retournent au travail. Nous allons voir Kiki. J'en profite pour photographier Hervé et Philippe au travail et Fara en compagnie de Kiki. Ce dernier est visiblement heureux de nous voir. En se rendant compte de notre présence, il nous rejoint au trôt. Depuis que les moutons ont été revendus quelques semaines plus tôt, il a peu de compagnie. Lorsque nous repartons, il nous suit en essayant de nous retenir. Nous sommes triste de le laisser à nouveau seul et, en même temps, nous avons des choses à faire de notre côté.

19h30 - 00h. Je saisis les étapes 13 et 14 pendant que Fara se repose un peu, fait un peu de ménage et prépare le dîner. Il fait nuit lorsque nous mangeons. De nombreuses fourmis volantes sont attirées par la lanterne. Nous finissons la soirée au son des "3 accords" avant de dormir.

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jeudi 26 août 2010

Saison 2, wwoofing journée 5

Vendredi 20 août.

7h15. Le soleil vient de se lever. Encore une belle journée, pour bosser avec l'ami Hervé. Régis parle moins que pendant le petit-déjeuner de la veille. Probablement parcequ'il est "rentré tard", vers 23h.

8h30 - 23h. Fara et moi sommes chargés de la cueillette des tomates. Régis est envoyé ailleurs pour cueillir poivrons, haricots et pois. Nous avançons vite dans la cueillette des tomates. Nous sélectionnons des tomates bien rouges (ou presque), tirons dessus et les essuyons pour retirer les éventuels moucherons et traces de bouillie bordelaise. La bouillie bordelaise est un pesticide à base de sulfate de cuivre toléré en culture bio dans des dosages précis.
À la fin de la matinée, nos doigts sont noirs et vert à cause des grapes de tomates et du cuivre. Nous avons rempli 7 cageots dont 2 de tomates cerises (c'est plus long).

13h30 - 15h30. Fara et moi nous préparons un bon gros déjeuner : salade composée, pâtes sauce tomate et crêpes en dessert. Régis a déjeuné seul avant nous. Stéphanie qui travaillait au champ prend une pause en notre compagnie. Régis nous rejoint et Stéphanie repart. Lien de cause à effet ? Après quelques remarques de son cru, il part visiter Tremargat, ville dont il nous parle beaucoup.

16h30. En allant nous ballader en forêt, nous croisons Hervé. Il nous redessine de tête un plan que Régis a gardé avec lui.

16h40 - 20h50. Pendant plus de quatre heures, nous arpentons de petits sentiers de forêt armés de notre guide nature et de ma longue-vue. Les arbres nous protègent de la pluie. Trembles, sapins, noisettiers, frênes, chênes, fougères, champignons, chaos, cours d'eau... Nous sommes heureux de nous déplacer dans ce cadre naturel. Nous avons même la chance de voir un écureuil à quelques mètres de nous.

21h - 23h. Une petite collation, une petite lecture (pendant laquelle Fara s'endort) et dodo !

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Saison 2, wwoofing journée 4

Jeudi 19 août.

7h45. Nous nous levons pour notre quatrième journée de wwoofing. Régis nous rejoint pour le petit-déjeuner dans la tente commune. Comme la veille au soir, il parle pas mal. Nous ne participons pas trop à la conversation. Pour ma part, déjà peu cosante de nature avec les "étrangers", le matin en plus de prendre mon temps, j'apprécie aussi le silence ou les sujets de discussion légers.

Une heure plus tard, nous arrivons sur le terrain et Hervé nous demande de deviner ce que nous allons faire ce matin... plantage de choux bien sûr ! Les plants de choux ont commencé à germer dans leurs bacs depuis hier, il est donc urgent de finir de les planter. En passant dans les allées, je suis  contente de voir que ceux plantés la veille et qui tiraient un peu la gueule à cause de la chaleur ont meilleure mine après l'arrosage de fin de journée.
J'enlève donc mes sandales et me remets à la tâche. J'aime planter les choux, à la mode de chez Hervé : pieds nus et accroupie ! Bon en fait, c'est surtout le contact avec la terre que j'aime et celle d'ici me plaît énormément ! Noire, poudreuse, douce au toucher... finalement, peu m'importe ce que j'aurai à y planter, je pense que j'aimerai !

Nous finissons de planter les choux à 13h. Il est temps de se nourrir. Hervé nous devance en voiture avec Stéphanie, jeune agricultrice venue donner un coup de main sur le terrain. Elle a, de son côté, continué la lourde besogne du désherbage. Cyril et moi sommes chargés de montrer à Régis le chemin menant à la maison d'Hervé. J'arrive à destination seule avec notre collègue, Cyril étant retourné à la tente pour récupérer des cartes du coin pour les lui donner et surtout se goinfrant de mûres poussant le long du chemin !

Au repas, pendant que Régis parle non-stop à notre hôte, nous discutons un peu avec Stéphanie. Elle a arrêté la volaille et a actuellement une dizaine d'hectares de sarrasin. Nous apprenons avec surprise que cela ne fait que dix ans que le blé noir se cultive de nouveau en Bretagne et aussi que ça pousse plutôt bien. Cela nous donne du coup des idées pour Madagascar...

15h, fin de la pause déjeuner. Hervé et Stéphanie retournent au travail. De retour au pré de la tente, nous prenons quelques heures pour nous occuper du blog : je tape l'étape 12 pendant que Cyril écrit une partie des articles pour les étapes suivantes qu'il nous manque pour être à jour.

19h, après une micro-sieste, nous faisons un tour dans la prairie avoisinant la tente. Nous y rencontrons la propriétaire avec qui nous discutons un peu. Elle nous parle des vaches dont elle a vu les traces et qui risquent d'aller jusqu'aux légumes d'Hervé et Philippe qu'elle vient de prévenir. Elle nous montre avec malice les légumes dans son tablier qu'Hervé lui a donné. Elle nous parle aussi de la région, moins verte que d'habitude et triste l'hiver sans les feuilles sur les arbres, du maraîchage qu'elle préfère au vélo, des avancées technologiques qu'elle pense utiles et en même temps que les gens en veulent toujours plus, trop selon elle... Elle me fait sourire, je l'aime bien avec sa petite voix, ses "eh bah oui hein", son air surpris et joyeux quand on lui parle de notre voyage à vélo, sa bonne humeur...

20h30, rentrés de notre petite promenade, nous préparons un repas rapide.

22h30, nous continuons un peu notre lecture puis dodo.
J'ai hâte d'être à demain pour continuer à aider nos hôtes et en meme temps il ne nous restera plus que deux jours de boulot ici avant de repartir...  Le temps passe trop vite à mon goût.

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mercredi 25 août 2010

Saison 2, wwoofing journée 3

Mercredi 18 août.

8h. Réveil. Petit-déjeuner avec la fraterie.

8h40 - 13h15. Fara, Loïc et moi arrivons sur le terrain. Hervé nous met au plantage des choux. Lui dégage de grosses pierres de la parcelle et les charge dans la benne de son tracteur. C'est un vieux tracteur rouge qui doit bien avoir quarante ans. Je lui trouve beaucoup de charme.
Le plantage des choux me plaît plus que le travail de la veille. J'avance beaucoup plus vite. J'ai l'impression de créer quelque chose, d'être utile.
Le ciel est dégagé. Il fait bon. Comme Fara et Hervé, je me suis mis pieds nus. La terre est sablonneuse et douce sous le pied. J'ai l'impression de marcher sur une plage de sable très fin. Je me sens relaxé.
Vers 11h30, Gaëlle et Anne se remettent au désherbage des choux.

13h30 - 15h45. Nous déjeunons tous chez Hervé. Philippe est aussi présent. Fara et moi en profitons pour prendre une bonne douche. Gaëlle nous fait une petite démonstration de danse bretonne et insiste pour se faire accompagner en beat-box par son frère, sans succès. Gaëlle donne des cours de danse dans une association pour la culture bretonne. Loïc est chanteur dans le groupe X-Makeena. Anne dresse des chevaux.

16h30 - 17h. La fraterie repart déjà de Canihuel. Loïc et moi échangeons nos numéros de téléphone.

17h - 17h45. Activité sieste. Enchaîner travaux au champ le soir et le matin nous a bien cassé.

18h - 20h. Nous allons en tandem à Saint Nicolas du Pélèm pour acheter quelques confiseries. Anne avait apporté une collection de plaques de chocolat qui nous a mis l'eau à la bouche. Nous mangeons quelques mûres sur le chemin du retour.

20h - 22h30. Pendant notre repas, Hervé fait son apparition accompagné d'un nouveau wwoofer, Régis. Avant de repartir, Hervé lui explique le fonctionnement du campement dont les toilettes à la turque (un trou et deux planches ;) au fond du champ, à l'abris des regards. Je m'éclipse cinq minutes pour récupérer la lanterne électrique en train de charger dans un abris un peu plus loin. En revenant, je vois Régis à quelques mètres de la tente, non loin du tandem. Il se relève avec empressement en remettant son pantalon. Je fais mine de ne rien remarquer et me dirige vers la tente. Une légère brise m'amène une odeur chaude d'excréments. Faire ses besoins à côté de la tente où nous mangeons et dormons, charmante entrée en matière pour faire connaissance ! L'air de rien, Régis me rejoint et me demande si "pour les toilettes, c'est bien dans la nature". Je lui explique donc ce que Hervé lui a déjà dit.
Il s'installe avec nous pour la fin du repas. Il parle de nombreuses choses : il faut être déranger pour vivre à Paris ou sa banlieue ; Paris est une ville très arrogante ; il est choqué d'apprendre qu'on parle du wwoofing à la télé et même sur Internet, ça va devenir à la mode si ça continue ; on ne peut être heureux qu'à la campagne ; les français sont des cons qui s'abrutissent devant leurs écrans de télé et d'ordinateur ; Napoléon - leur président - est le plus con ; les urbanistes français sont tous des incompétents ; il faut mettre tout ce petit monde dans une fusée et l'envoyer sur une autre planète... et bien d'autres choses que je n'ai pas retenues.
L'appétit coupé, Fara et moi renonçons à notre dessert et effectuons un replis stratégique dans notre chambre.

22h30 - 23h. Nous lisons quelques pages de "Sa majesté des mouches" pour nous remonter le moral avant de nous endormir.

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mardi 24 août 2010

Saison 2, wwoofing journée 2

Mardi 17 août.

10h. Nous nous levons. Petit-déjeuner avec la fraterie. Gaëlle commence la confection d'une compote de prunes rouges au feu de bois.

12h. Pendant que Fara discute avec Gaëlle - toujours occupée avec sa compote - j'écris pour le blog.
La matinée est fraîche, couverte et humide. Il tombe un léger crachin.
Gaëlle nous fait visiter une partie des 5 hectares non exploités que nous n'avons pas encore vus. Elle nous présente à Kiki l'âne, la mascotte. Nous découvrons des chaos (amas de roches dans lequel passe un cours d'eau), une petite vallée, des bois, beaucoup de verdure...

13h15. Gaëlle rejoint sa soeur et son frère au désherbage des potirons pendant que Fara et moi préparons le repas pour nous cinq.

15h40. Le repas à peine englouti, Fara et moi rejoignons Hervé au désherbage des choux. Nous sommes bientôt rejoints par la fraterie. Pendant quatre heures, nous menons un combat acharné contre les kenopodes, plantins, chardons et autres indésirables. Le tracteur est resté immobilisé par une panne pendant trois semaines. Les mauvaises herbes ont maintenant trop poussées pour les enlever au tracteur sans tout arracher, légumes compris. C'est un travail long, dur et monotone. Il pleut légèrement et par averses. Anne nous chante du Brassens. Fara pousse de petit cris d'horreur de temps en temps (lorsqu'elle tombe sur une chenille ou un autre invertébré).
Au bout de trois heures, Loïc n'en peut plus et quitte le champ. Kiki, qui nous suivait de son pré depuis le début, pousse alors des cris dans sa direction, comme pour le disputer ! Éclat de rire général.

20h - 00h. Les filles et moi préparons une salade composée des légumes de l'exploitation pendant que Loïc fait un somme. Nous mangeons tous ensemble et finissons la soirée sous la grande tente en discutant de romans, BD, mangas, films, séries...

J'ai eu du mal avec le travail de l'après-midi. J'ai mal aux genoux à force d'être accroupi. Les chardons m'ont piqué les mains. Je suis un peu déçu; j'ai l'impression de ne pas avoir accompli grand chose comparé à l'énergie que j'ai dépensée. Vais-je tenir jusqu'à la fin de la semaine ?

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dimanche 22 août 2010

Saison 2, étape 14 : Aire de repos de Pors Chevance - Canihuel + wwoofing journée 1

Lundi 16 août.

7h50. Nous nous réveillons.

9h50. Départ pour Canihuel.
La veille, depuis Guingamp et pendant 10 kilomètres, nous avons remonté le Trieux. La route était en descente entre 35 et 50 km/h presque tout le long. Nous avons donc avancé rapidement et facilement.
Nous continuons notre route le long du Trieux. Aujourd'hui ça monte sans s'arrêter. Du moins pendant une heure, jusqu'au col de la Clarté (280m) que nous avons passé sans faillir. En voyant le panneau du col, j'ai compris pourquoi j'avais du mal ce matin. Je me rends mieux compte des dénivelés en descente. Il arrive souvent que je prenne une petite côte pour du plat (c'est donc un faux-plat) voir une descente (une fausse-descente ?).

11h - 11h30. Pause à Saint-Gilles-Pligeaux.

12h10 - 12h30. Pause et demi-tour. Nous nous sommes trompés de route 2,5 km plus tôt.

13h. Arrivée sur l'exploitation de Hervé et Philippe. Hervé nous accueille et nous fait visiter rapidement. Il nous invite ensuite à déjeuner chez lui.
Nous marchons pendant un quart d'heure sur un petit sentier de forêt. Ça descend. Nous passons près d'énormes rochers; nous traversons un cours d'eau. Enfin, nous arrivons à sa maison. Typique de la Bretagne : murs en pierres de granit et toit en ardoise. Un détail n'est pas commun : un rocher de plusieurs mètres de haut, plus haut que la maison, dépasse sur un côté de celle-ci. La région est faite de collines et de vallées. Hervé habite sur un flanc de vallon. Sa terrasse donne sur la forêt et le cours d'eau que nous avons passé une minute plus tôt. Nous nous y installons pour manger. Tout ici nous dépayse. Le calme de la nature me repose, m'appaise et me réjouit.

16h - 18h. Nous faisons avec Hervé les courses pour la semaine. Il nous demande ensuite si nous pouvons l'aider ce soir sur l'exploitation car il a pris du retard. Nous acceptons avec plaisir. Après tout, nous sommes là pour ça !
Nous sommes venus passer la semaine ici en wwoofing. Jusqu'à dimanche, nous travaillerons la moitié de chaque journée dans l'exploitation. En échange, nous sommes nourris et logés.
Hervé est grand et mince. Il porte des lunettes à monture métallique. Instituteur et professeurs de philosophie en breton pendant 10 ans, il s'est lancé dans l'aventure du maraîchage bio avec Philippe, 3 ans plus tôt. Première année passée à préparer le terrain. Après une première année de production difficile (surtout à cause du manque d'expérience) l'affaire commence à tourner.

18h - 20h30. Cueillette de petit-pois, haricots verts et haricots beurre. Le tout pour le marché du lendemain.

20h30. Nous nous dirigeons vers la grande tente accueillant les wwoofers. Elle est située dans un pré entouré par la forêt, non loin des deux hectares de maraîchage.
En chemin, nous rencontrons Philippe. Il a passé la journée à faire plus de 40 kg de pains. Comme le reste des produits, il seront vendus le lendemain sur le marché, livrés pour des paniers bio ou à des Biocoops. Philippe est mince, moins grand que Hervé et apparemment plus âgé. Il est légèrement voûté, porte des cheveux longs gris-blancs attachés ainsi qu'une barbe fournie. Il nous offre un pain encore tiède.

20h30 - 23h. Au menu de ce soir : galettes ! Nous sommes rapidement rejoins par Gaëlle, Anne et Loïc. Ils sont frère et soeurs. Les filles sont amies avec Hervé et viennent régulièrement profiter du lieu et donner un coup de main. Cette fois, elles viennent aussi pour faire découvrir leur petit coin de paradis à leur frère.
D'abord méfiant à l'égard de "ces étrangers venus troubler notre tranquillité", je me décontracte rapidement face à leur gentillesse et leur joie de vivre.

Une belle journée pleine de découvertes et de rencontres.

Les chiffres de l'étape :
- 24 km parcourus,
- 58 km/h maxi,
- 14 km/h de moyenne,
- 1h45 de pédalage,
- 5 nouvelles rencontres.

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samedi 21 août 2010

Saison 2, étape 13 : Quemperven - Aire de Pors Chevance

Dimanche 15 août.

10h15. Nous nous levons après une bonne grâce matinée. Nous prenons tranquillement un petit-déjeuner copieux avec Maïté, Jean et Sylvie. L'ambiance est détendue. Les blagues fusent. On dirait un petit déjeuner en famille. J'aime.
Fara et moi profitons à nouveau de l'ordinateur de Maïté pour nous occuper du blog. Pendant ce temps, Jean et sa mère finissent la confection de leurs confitures d'abricots.
Avant de repasser à table, Fara consulte ses e-mails; Maïté et sa belle-mère s'affrontent au Master-Mind (la veille, c'était au bowling); Jean et moi, sur le canapé, regardons avec curiosité et effroi un documentaire sur des body-builders et body-buildeuses français.
À table ! Terrine d'aubergines de Sylvie en entrée contre galettes de Maïté en plat principal (3e manche du duel de ce week-end).
Nous jouons ensuite aux Aventuriers du rail. Le jeu a été prêté à Maïté par Cindy et Adrien (voir saison 1). De cette manière, ces derniers ont aussi participé au voyage de cette année !

19h15. Nous quittons Quemperven avec difficulté pour deux raisons : nous avons bien trop mangé ces deux derniers jours (que de bons petits plats !) et nous avons du mal à quitter nos amis. Nous les voyons trop peu souvent à notre goût et apprécions toujours énormément leur compagnie. Ces deux petites journées passées avec eux ont renforcé ces sentiments.

21h45. Bivouac sur l'aire de repos de Pors Chevance, entre Guingamp et Corlay. La nuit tombe. Nous sommes en sous-bois au bord du Trieux. Le son de l'eau et le hululement des chouettes m'apaisent.

Les chiffres de l'étape :
- 40 km parcourus,
- 52 km/h maxi,
- 19 km/h de moyenne,
- 2h10 de pédalage,
- 3 à 0 pour Maïté dans son duel contre sa belle-mère.

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jeudi 19 août 2010

Saison 2, étape 12 : Saint-Agathon - Quemperven


Samedi 14 août.

Lever et petit-déjeuner à 8h30 pour un départ prévu à 9h00. Finalement avec l'accrochage des sacoches, la visite des poussins, les aurevoirs et photos de départ nous décollons à 9h55. Oui pour gagner du temps nous sortons les ailes et les réacteurs du tandem ! Ce qui explique notre arrivée à Quemperven, village du côté de Lannion à 11h45. Le fait que c'était en descente tout le long y était peut-être aussi pour quelque chose...

Alors à Quemperven (prononcé kinpervin attention) nous retrouvons Maïté et Jean chez qui nous squattons pour notre troisieme escale bretonne.
Il y a un peu moins d'un an, nous mettons pour la première fois les pieds dans ce village à l'occasion de leur mariage. Cyril leur dit alors que la destination de nos prochaines vacances à vélo sera la Bretagne et que bien sûr nous comptons leur rendre visite. Je suis alors plutôt fière de vous dire que c'est chose faite et surtout que j'ai un homme qui tient parole !

Sinon pour la demi-journée, après la douche, plusieurs ateliers sont mis en place :
- Atelier pizzas pour le déjeuner ! C'est simple,rapide, ludique, nourrissant et par dessus tout bien bon ! Pour ceux qui se demandent (ou pas) ce que mange Cyril, eh bien il a droit à deux fonds de pizza sans gluten achetés par Maïté pour l'occasion.
- Pour digérer, hop atelier bowling ! C'est nul ! Ma boule passe son temps à aller dans la rigole et il n'y a que moi que ça ne fait pas rire... Bon en vrai j'ai bien aimé, encore merci à Sylvie la mère de Jean pour les deux parties.
- De retour chez eux, pendant que Maïté est à l'atelier mega salade trop bonne, Jean et sa mère à l'atelier confiture d'abricot première partie et que notre linge est à l'atelier séchage après lavage en machine, Cyril et moi sommes à l'atelier blog. Cyril a déjà en reserve sur son carnet, les articles en retard, il ne reste plus qu'à les taper. Heureusement Maïté nous prête son ordinateur et avec moi à la dictée et Cyril au clavier c'est beaucoup plus rapide que sur le téléphone de Cyril.
- Après le repas, c'est atelier Taboo : Cyril et moi contre le reste du monde... soit Maïté, Jean et Sylvie.
C'est nous qu'on gagne bien sûr, mais tout le monde sait que c'est parce que nous passons nos nuits à apprendre par coeur toutes les cartes de tous les jeux du monde et qu'en plus nous les récitons sur le tandem.
- Enfin, un de mes ateliers préférés : l'atelier dodo ! Maïté et Jean nous previennent qu'ils ne se lèveront pas avant 10h... Ce n'est pas moi que ça va déranger !

Voilà, troisième jour (enfin demi-journée) de repos.
Avec la petite étape du matin et tous ces ateliers, nous avons l'impression que deux jours ont passé, signe que nous ne nous ennuyons pas ! En tout cas, nous sommes bien contents d'être en compagnie de Maïté, Jean, Sylvie, Câline leur chienne et Padchat (désolée pour l'orthographe) leur chatte !

Les chiffres de l'étape :
34 km parcourus
48 km/h max
19 km/h de moyenne (nouveau record)
1h45 de pédalage.

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dimanche 15 août 2010

Saison 2, repos 2 : Avec Arnaud

Vendredi 13 août.

9h. Petit déjeuner.

10h30. Passage au château de la Roche-Jagu. Ancienne forteresse du XVe siècle protégeant des invasion par l'estuaire du Trieux qu'elle domine. Sa vue et son cadre me font imaginer des scènes de batailles héroïques du Moyen Âge (qui n'ont probablement jamais eu lieu).

11h30 - 16h. Nous mettons pied à terre sur l'île de Bréhat. Nous explorons l'île à pieds, profitons de l'air marin, de la vue et du calme relatif du lieu. Relatif car il n'y a pas de voiture (seulement quelques tracteurs) mais de nombreux touristes à pieds et à vélo. Au programme donc, promenade, observation de mouettes, ricochets, concours de précision au lancer de galets (c'est Arnaud qui a gagné), constructions architecturales de galets, dressage de taureau sauvage et repas sur la place du bourg constitué des denrées sauvages glanées sur l'île (frites, panini, saucisse et salade composée).

17h - 18h45. Nous visitons le vieux Guingamp et sa basilique. Les vieux bâtiments - pour certains un peu affaissés ou penchés - attisent ma curiosité. Les couleurs vives des vitraux de la basilique chatouillent agréablement mes rétines. Une boutique bio sur la place nous permet d'acheter les éléments indispensables à mon petit-déjeuner sans gluten ni lait de vache (lait de soja en poudre et céréales pour le petit-déjeuner).

19h. Nous finissons notre journée touristique en jouissant du point de vue à 360° du Ménez Bré. Je suis content de ne pas avoir à monter en tandem la côte qui y mène. Le temps couvert ne nous gâche pas trop le spectacle. J'en profite pour sortir ma longue vue (je la sors à tout bout de champs, ça fait bien rire Fara et Arnaud).

Une journée de repos agréable et encore une fois bien remplie ! Merci à Arnaud, ses parents et leurs chiens pour leur accueil ;)

Les chiffres du jour :
- 0 km parcourus,
- 0 km/h maxi,
- 0 km/h de moyenne,
- 0 minute de pédalage,
- 1 part de far breton pour Fara.

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Saison 2, étape 11 : Boju - Saint-Agathon

Jeudi 12 août.

7h20. Debout ! Nous décampons et mangeons.

9h20. Enfin nous partons de bonne heure ! Si nous roulons assez vite, nous rejoindrons peut-être Arnaud et ses parents assez tôt pour aller à la pêche aux moules avec eux, pour 13h45.
Nous quittons le canal de Nantes à Brest. Nous retrouvons les montées de Bretagne. Plus exactement nous faisons connaissance avec les véritables montées et descentes de Bretagne. Souvent courtes, presque toujours raides. Successions de dur et d'agréable, de souffrance et de joie. Depuis notre départ de Paris, nous n'avions dépassé que deux fois les 50 km/h. Nous avons maintenant perdu le compte de ces pointes de vitesse. Nous profitons de nombreux points de vue à 360°, tous différents, tous époustouflants (après la côte essoufflante). Nous sommes véritablement heureux.

11h30 - 12h. Pause à la chapelle Saint Maurice. Je nous lis quelques pages de "Sa majesté des mouches".

12h10. Je nous fais passer par une côte interminable et de plus en plus raide. Nous n'en pouvons plus. Nous avons chaud, très chaud. Nos vêtements sont trempés de sueur. Nous sommes à bout de souffle lorsque nous voyons les derniers mètres de la côte presque à la verticale (peut-être pas, mais pour nous et notre tandem, c'est notre impression). Nous décidons pour la première fois de finir la montée à pied. Environ 250 mètres d'altitude, tout de même.
Nous voici maintenant en train de descendre l'autre versant de la colline. Quelle récompense ! Nous filons à plus de 45 km/h sur plusieurs kilomètres. Nous jouissons encore d'une superbe vue mais je suis trop concentré sur le guidon pour m'en apercevoir. Nous crions de joie. (Dommage que notre tandem ne nous permette plus de pédaler au dessus à partir de 40 km/h. Au delà, nos jambes ne tournent pas assez vite pour entrainer la roue !) Vient enfin le final. Une pente tellement abrupte, qu'à sa vue, mon estomac me remonte dans la gorge. Je souffle un bon coup pour reprendre mes esprits. Je me concentre un maximum pour pouvoir prendre les virages en freinant le moins possible, éviter les nids de poule et observer si aucun véhicule n'arrive en face. L'accélération est telle que le compteur passe directement de 45 km/h à plus de 60 km/h ! Soit +15 km/h en moins d'une demi seconde. Notre nouveau record de vitesse est maintenant de 64,5 km/h. Nous rions de plaisir.

13h30 - 14h50. Déjeuner au barrage de Bosméléac.

15h. La reprise est dure. Nous avons déjà 40 kilomètres dans les jambes et cette étape est déjà la plus difficile à ce jour. Pour ne pas aider, la géographie ne change pas beaucoup. Notre moyenne est actuellement de 13 km/h malgré les grosses pointes de vitesse. Pour le moment, elle n'augmente pas, contrairement à notre fatigue.

16h15 - 16h45. Pause à Caradeuc. Nous sommes exténués. Il nous reste pourtant de nombreux kilomètres à parcourir pour rejoindre Arnaud.

17h. Passage au Vieux Bourg. Je décide de prendre des routes plus plates quitte à faire quelques kilomètres de plus.

17h55 - 18h25. Pause à Saint-Fiacre. Ma stratégie - aidée par la géographie du coin - est payante. Nous avançons beaucoup plus vite et fatiguons beaucoup moins. Nous sommes tout de même très fatigués.

18h50. Après une dernière côte, les 15 derniers kilomètres se font presque entièrement en descente plus ou moins douce. Et revoici une pente du tonnerre, cette fois mon estomac remonte deux fois avant que je ne me reprenne. Record à nouveau battu : 64,9 km/h ! Et la béquille frottait la roue arrière !

20h05. Nous arrivons enfin chez les parents d'Arnaud. Pas loin de l'arrivée espérée à 13h45... Nous profitons d'un bon repas et d'un accueil chaleureux. Un repos bien mérité en perspective !

La journée de tous les records : record de fatigue, record de bonheur, record du nombre de pauses, record du nombre de côtes... Les autres records dans les chiffres de l'étape.

Les chiffres de l'étape :
- 84 km parcourus (nouveau record),
- 64,9 km/h maxi (nouveau record),
- 14,5 km/h de moyenne,
- 5h45 de pédalage (nouveau record).

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samedi 14 août 2010

Saison 2, étape 10 : Saint-Guyomard - Boju

Mercredi 11 août.

8h20. Nous nous réveillons. Il a plu toute la nuit. Le ciel est très chargé. Fara finit la saisie de notre journée de repos.
Pour la troisième fois au moins, nous nous levons tôt dans l'espoir de partir vers 10h.

11h. Départ. La saisie de l'article a pris plus de temps que prévu.

12h15 - 12h45. Pause à Saint-Aubin. Le ciel s'est dégagé petit à petit. Il y a maintenant peu de nuages mais le vent s'est relevé. Les dénivelés sont plus importants que lors des deux étapes précédentes. Ce que nous perdons en fatigue est gagné en beauté de paysage. Nous traversons de grandes forêts de pins très odorantes. Un petit écureuil roux croise notre route à petit bonds.

13h20 - 15h. Pause déjeuner à Guéhenno, face à son église et son calvaire particulier.

16h20 - 16h55. Pause à Pleugriffet. Fara converse avec ses copines par SMS pendant que je regarde la route à suivre.

17h20. Nous arrivons au canal de Nantes à Brest. Finies les grandes descentes sinueuses a plus de 40 km/h. Et en même temps, finies les côtes interminables ! C'est tout plat. Le cadre est naturel, l'atmosphère reposante.

18h - 19h10. Pause et commissions à Rohan.

19h40. Soupe de poissons dans un petit parc à l'écluse de Boju, au bord du canal. Nous décidons finalement d'y passer la nuit. Nous prévoyons de lever le camp de bonne heure pour éviter de déranger.
J'appelle le pote Arnaud. Nous devons le rejoindre chez ses parents le lendemain. Il me dit de me préparer pour une dure journée pour la prochaine étape.

De la pluie, du vent, des montés, des descentes, des menhirs... Pas de doute, nous sommes bien en Bretagne !

Les chiffres de l'étape :
- 59 km parcourus,
- 50 km/h maxi,
- 15 km/h de moyenne,
- 3h55 de pédalage.

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vendredi 13 août 2010

Saison 2, étape 9 : Saint-Lyphard - Saint-Guyomard


Mardi 10 août.

8h30. Nous nous levons tôt pour partir vers 10h.

11h45. Après un passage à la boulangerie, nous partons de Saint-Lyphard.

12h45 - 12h55. Pause à Ferel.

13h30. Nous passons sur le barrage d'Azral. Ça sent la mer ! Depuis Ferel, nous avons emprunté un itinéraire cyclable flèché qui passe par des chemins agricoles. Pas de voiture et bien roulant, nous avons apprécié.
Passé le barrage, le paysage se fait plus vallonné. Mais ce n'est rien comparé au Perche ou la vallée de Chevreuse.
Le ciel est couvert. Quelques petites gouttes de temps à autre. Pas de quoi nous ralentir.

14h30 - 15h30. Nous déjeunons à Noyal-Muzillac, dans le petit parc de l'ancien lavoir. Fara finit son repas avec la part de kouin amann acheté à la boulangerie de Saint-Lyphard. Ça la calle bien. Elle dit qu'elle n'en remangera pas avant longtemps.

16h30 - 17h. Pause commissions à Questemper. Petit détour pour apprécier les halles datant du 15e siècle, encore utilisées aujourd'hui.

18h25 - 18h40. Pause à Le Cours.

19h. Bivouac sur l'aire de camping fermée de Saint-Guyomard. Toilettes, point d'eau potable et électricité à disposition.

Première étape de la deuxième partie de notre voyage. Nous entamons la traversée de la Bretagne du sud au nord. Rien de spéciale à signaler. Nous avons rouler sans forcer, les éléments ne se sont pas déchaînés contre nous et il ne m'est rien arrivé de notable.
J'en profite donc pour vous signaler que nous lisons vos commentaires avec beaucoup de plaisir ! Nous ne répondons pas par manque de temps. Ce blog est d'ailleurs écrit en grande partie sur notre temps de sommeil ! (Surtout le mien. Fara est actuellement en train de dormir les yeux ouverts...)

Les chiffres de l'étape :
- 65 km parcourus,
- 44 km/h maxi,
- 15 km/h de moyenne,
- 4h15 de pédalage.

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mercredi 11 août 2010

Saison 2, repos 1 : La Brière

Lundi 9 août.

9h : Cyril se lève 30 minutes avant moi. Il est toujours le premier à se lever, ça change de quand je travaillais encore.
En générale en vacances j'aime prendre mon temps au réveil, lui n'a pas l'air d'être du même avis. Je le soupçonne de faire du bruit pour que je me lève mais ça doit être ma paranoïa qui parle.
Bref, aujourd'hui c'est jour de repos... enfin si on peut dire vu tout ce que nous aimerions faire !
Au programme ce matin : douche, lessive et petit déjeuner léger car ce midi c'est galettes et cidre, youhou !
12h15, on s'installe donc à la terrasse du "Crêpe Chignon". Nous qui aimons les jeux de mots, nous sommes bien servis et je parle aussi du resto. Cyril demande d'ailleurs avant de nous installer, si les galettes sont uniquement au sarrasin. On lui répond que oui et le cuisinier nous apporte même le paquet de farine où il est bien noté "sans gluten ". Nous en profitons pour demander nos desserts en galettes afin de faire moit-moit. Je suis déçue, je trouve la pâte trop salée pour un dessert, finalement ce sera 1/4-3/4 pour Cyril. La prochaine fois ce sera crêpe au froment pour moi !

14h : A peine fini de manger, nous remontons sur le tandem direction "La Belle Fontaine" dans la Brière pour une promenade en barque commentée... enfin, Cyril et moi avons le même ressenti, c'était plus une promenade récitée. Tant pis, nous profitons de la flaune et de la flore : hérons cendrés, martin-pêcheurs, écrevisses, canards et ragondins sont visibles parmi les roseaux, iris, tourbes et mortas.

16h30 : Après quelques courses nous repartons de St Lyphard pour un petit circuit à vélo : dans les Ker ( hameaux ) nous verrons les maisons typiques en toit de chaumes, des dolmens, des fours à pain, un mega-moulin et un pont galo-romain. Nous nous arrêtons surtout à Kerhinet : petit village musée où la seule maison encore habitée appartient à des membres de la famille de Cyril. Eh oui ! Au panneau n°10 du parcours, vous verrez des photos et une petite biographie d'Henri Hougard son arrière grand-père, le père de sa grand-mère paternelle. Nous y restons un bon moment, surtout pour nous prendre en photo devant la maison afin d'en envoyer une justement à sa grand-mère en guise de carte postale. Contrairement à vous chers lecteurs, elle n'a pas internet et ne verra pas, à priori, le blog.

19h déjà ! Nous n'avons même pas eu le temps de visiter les autres maisons... tant pis, nous prévoyons de revenir en Bretagne en Septembre pour visiter quelques coins que nous n'aurons pas le temps de faire ce mois-ci et pour le marché de Kerhinet.
De retour au camping, je me charge du repas pendant que Cyril range le contenu des sacoches. C'est toujours lui qui s'en charge : il est plus organisé et minutieux pour cette tâche ou simplement plus patient. En même temps, si je m'en charge il rangera tout de nouveau après moi... Comme dirait un ami, je suis un peu une truie en matière de rangement.

21h30 : le repas est prêt mais Cyril tient à taper le post de la 7e étape pour combler notre retard. Qu'est-ce qu'il ne ferait pas pour vous, ses fans !

23h30 : Après manger et un peu de lecture, dodo car demain nous voulons nous lever tôt afin de partir vers 10h.

Voila une journée de repos bien remplie ! Cyril était encore un peu tendu avant le passage à Kerhinet mais ça a l'air d'aller mieux et puis nous avons un peu plus pris notre temps aujourd'hui.

Les chiffres du jour :
25 km parcourus
14 km/h de moyenne
35 km/h max
1h50 de pédalage

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mardi 10 août 2010

Saison 2, étape 8 : Le Gâvre - Saint Lyphard

Dimanche 8 août.

8h15. Je me lève et profite du sommeil de Fara pour taper l'article de l'étape 6. Fara a saisi son texte de l'étape 5 hier soir. Malheureusement, la connexion n'est pas suffisante pour envoyer les messages sur le blog. Nos lecteurs devront encore attendre !

9h30. Fara se lève. Nous discutons de nos ressentis par rapport au voyage. J'ai peur de passer à côté de mes vacances. Ces deux derniers jours, j'ai l'impression d'avoir passé trop de temps à souffrir le nez dans le guidon, sans voir le paysage. Je décide donc de ne pas forcer de la journée. Je choisirai la vitesse du vélo pour toujours mouliner. Nous verrons bien à quel point nous serons plus lents.

11h45. Nous partons. La première partie de l'étape traverse en ligne droite la forêt domaniale du Gâvre sur plusieurs kilomètres. La température est agréable, la flore variée et la route en légère pente. Comme prévu, je ne force pas. Je profite à nouveau du voyage !

12h30. Cyril : "Ça a combien de pis, une vache ?".
Fara : "Je sais pas... 3,14 ?"

14h40 - 16h20. Comme les grands sportifs que nous sommes, nous prêtons la plus grande attention à notre alimentation. Nous nous restaurons donc au MacDonald de Pontchâteau. Je commande une salade et des frites. Pour ne pas abîmer la légende, je tairai le contenu du plateau de Fara.

17h25 - 18h. Pause sieste sur une table à pique-nique, à La Chapelle-des-Marais.

19h. Arrivée au camping de Saint Lyphard. Nous voici au terme de la première partie de notre voyage : nous sommes en terre bretonne ! Et il fait beau !

Cette étape a été la plus facile jusqu'ici : beaucoup de pentes douces, peu de côtes, pas trop de vent, pas très longue. Ne pas avoir forcé n'a finalement pas eu d'incidence sur le temps de voyage.

Les chiffres de l'étape :
- 58 km parcourus,
- 43 km/h maxi,
- 16 km/h de moyenne,
- 3h35 de pédalage,
- 3,14 pis par vache.

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Saison 2, étape 7 : Juigné-des-Moutiers - Le Gâvre

Samedi 7 août.

9h45. Nous nous levons. Nous sommes encore un peu endormis. La nuit n'a pas été des plus reposantes avec les voitures qui passaient à 15 mètres de la tente.

12h45. C'est parti pour une nouvelle journée de voyage à dos de tandem.

15h15 - 16h40. Nous nous arrêtons entre Issé et Abbaretz pour déjeuner. Fara en profite pour faire une petite sieste.

16h40 - 19h. Par moment, je ressens la même fatigue que la veille. J'ai du mal à appuyer sur les pédales. Je souffre des genoux et des mollets. Pour ne rien arranger, le vent souffle de bon coeur. Et pas dans la bonne direction.
Dans ces moments là, je regarde les kilomètres défiler péniblement sur le compteur et ne pense qu'à une chose : la journée de repos que nous allons nous offrir en Brière.
Heureusement, ces baisses de moral ne sont que passagères. Peut-être devrais-je quand même ralentir le rythme ?

19h. Nous faisons une pause au Gâvre. Un panneau "Camping, 300m" nous fait de l'oeil.

19h30. Bivouac au camping du Gâvre. Nous profitons de cette journée écourtée pour prendre une bonne douche, mettre le blog à jour et faire un point sur notre voyage. Nous n'aurons pas le temps de passer par toutes les étapes initialement prévues. Nous décidons de ne pas passer par Lorient.

Les chiffres de l'étape :
- 57 km parcourus,
- 40 km/h maxi,
- 16 km/h de moyenne,
- 3h35 de pédalage.

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lundi 9 août 2010

Saison 2, étape 6 : Château-Gontier - Juigné-des-Moutiers

Vendredi 6 août.

8h. Levés. Nous profitons du camping pour laver notre linge, refaire le plein de nourriture au supermarché bio du coin, m'acheter des gants (j'ai pris un coup de soleil sur les pognes, j'ai mal) et un câble de frein, recharger téléphones et appareil photo, mettre un peu à jour le blog et lire nos emails. Nous jouons aussi un match de ping-pong. J'ai honte de le dire, Fara m'a battu 3 sets à 1. C'est parce que j'essaie une nouvelle prise de raquette. Sinon je lui mets sa pâté comme je veux...

17h30. Nous partons de bonne heure.
J'ai du mal à appuyer sur les pédales. Je souffre. J'ai l'impression de ne plus avoir de force. C'est probablement la longueur de l'étape d'hier qui m'a plus fatigué que je ne le pensais. Fara compense en partie mon manque de forme en appuyant plus fort.
Nous trouvons de nombreux avantages au tandem par rapport à des vélos classiques. Tout d'abord, nous sommes toujours proches. Je n'ai pas à attendre Fara ou ralentir mon rythme pour rester avec elle. Nous n'avons pas besoin de crier pour discuter. Nous vivons les dénivelés au même moment et à la même vitesse. Sur du plat et en descente, nous allons plus vite. Fara peut lâcher son guidon à tout moment (ou presque) pour prendre des photos. La fatigue est plus répartie. Voir inversée. L'année dernière, je n'ai jamais souffert, au contraire de Fara. Cette année, je souffre beaucoup plus. Je suis habitué à mon rythme sur ma bicyclette simple et j'essaie inconsciemment de prendre le même en tandem. Ce qui est impossible. Je force donc plus et fatigue plus.
En contre partie, le tandem est plus chargé. La charge n'est plus répartie sur deux VTC. Résultat,  la moindre côte, le moindre faux plat nous ralentit instantanément et considérablement. (Ce qui nous a sauvé il y a deux jours.) De plus, si un de nous appuie comme un malade alors que l'autre y va tranquillement, le premier se fatigue pour rien ou presque. Ce que je fais souvent. Nous devons donc à tout instant faire attention à appliquer la même force que l'autre sur les pédales si nous voulons économiser nos forces. Enfin, si sans prévenir, un de nous arrête ou reprend le pédalage, si je change de vitesse ou si Fara se replace correctement, l'autre risque de perdre les pédales. Nous communiquons donc en permanence (ce qui n'est pas forcément un inconvénient).
Tous ces désagréments ne sont que des détails auxquels nous nous habituons. Ils n'émoussent en rien les divers plaisirs que nous procure le voyage.

20h-21h. Pause déjeuner à Bourg-l'Évêque. Vue l'heure c'est plutôt le dîner. Mais nous n'avons pa pris de déjeuner... Ce repas nous redonne des forces. Je me sens beaucoup mieux. Nous reprenons donc la route dans la lumière du coucher de soleil.

23h. Il fait nuit noire lorsque nous nous installons enfin sur l'aire de repos de Juigné-des-Moutiers.

Les chiffres de l'étape :
- 50 km parcourus,
- 45 km/h maxi,
- 15 km/h de moyenne,
- 3h20min de pédalage.

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