samedi 15 août 2009

Deux semaines de vacances déjà !

Samedi 15 Août

Ayé ça fait bientôt deux semaines que nous sommes partis, autant de jours de vélo que de repos quand même... Nous nous sommes dit que ce serait peut être "intéressant" que je fasse un résumé de notre premier parcours. J'en profiterai pour donner mes impressions ou parler de choses qui m'auraient marquées et que Cyril n'aurait pas mentionné. L'occasion surtout de satisfaire mes fans qui attendent avec impatience un billet de mon cru !

Pour ma part, je tiens d'abord à préciser qu'avant notre départ j'avais un peu la trouille de partir comme ça pour un mois et ça malgré nos week-ends tests. Et non ce n'était pas d'avoir mal au cul ou aux cuisses dont j'avais peur, c'était plus de nous faire trucider par des "gens du voyage" qui n'auraient qu'une envie : nous voler nos vélos et nos affaires ou juste pour le plaisir de nous charcuter... Bon ok, c'est un peu extrême, mais c'est possible ! Et ma légère paranoïa n'y est strictement pour rien...

Tout ça pour dire que, comme dans la majorité des cas, il s'est avéré que toutes mes inquiétudes ne sont pas (encore) fondées et que bien au contraire il faudrait que je fasse un peu plus confiance en la bonté des gens ou que je me dise tout simplement qu'ils ont autre chose à faire que de vouloir nous tuer. D'ailleurs depuis que nous sommes partis, au pire on nous a ignoré, au mieux, des personnes ont voulu nous indiquer le chemin même si nous n'étions pas perdus, nous ont proposé de remplir nos réserves d'eau, nous ont accueilli pour la nuit, nous ont encouragé en bas ou au milieu d'une côte... C'est donc ce qui m'a le plus marquée jusqu'à maintenant : cette sympathie qu'ont les personnes (enfin surtout les provinciaux) envers les cyclo-randonneurs.

En plus des inquiétudes non fondées, certaines de mes idées reçues concernant le vélo se sont volatilisées. Par exemple, avant de partir, pas mal de personnes m'ont demandé si j'étais prête, si nous nous étions bien entraînés, si nous avions de bonnes selles... Du coup, comme il ne m'en faut pas beaucoup pour m'inquiéter, je m'attendais à douiller le lendemain de notre départ. Et bien étonnement, au niveau des fesses tout va bien pour nous deux (enfin surtout pour moi). Oui, c'est sûr que les côtes que nous avons rencontrées étaient de loin plus dures que celles de nos week-ends, mais mes cuisses ont mieux supporté leur montée. En fait, comme me disait Cyril, l'entraînement se fait pendant le voyage et le fait que nous n'ayons pas parcouru beaucoup de kilomètres les premiers jours a sûrement aidé à une adaptation en douceur de nos muscles. Donc je tiens à dire que non ça ne fait pas mal au cul de faire du vélo !! Enfin, il y a juste une règle primordiale que j'aurai apprise et surtout mise en application avec ce voyage : il suffit juste de connaître son vélo, son corps et ses limites pour ne pas faire d'efforts inutiles ou dangereux, pouvoir faire les choses à son rythme et éviter les douleurs (bon il faut aussi avoir un vélo bien réglé et en bon état hein...)

Enfin, le dernier point mais non le moindre dont j'ai envie de parler c'est bien sûr le rapport que nous avons avec la nature. Déjà, comme vous avez pu voir dans nos albums nous sommes passés à côté de divers paysages. Vous me direz "bah oui nous aussi, mais nous n'avons pas besoin de faire le trajet en vélo pour ça!" Eh bah oui, mais lorsque nous prenons les grands axes pour aller en Charente-maritime, nous évitons de nous arrêter au milieu de l'autoroute pour profiter de la vue qui nous est offerte, ça ferait un peu désordre. Bon c'est sûr, nous mettons 20 fois plus de temps pour y aller mais ça vaut le coup ! Parce que oui Messieurs, Dames, ce que vous avez pu voir en photo ne représente qu'un dixième de ce que nous avons eu l'occasion d'admirer au bord des chemins. Sans parler des animaux! D'accord, la majorité de ceux que nous avons vu étaient écrasés sur le bord de la route, mais quand ils sont encore vivants et pas gonflés par la chaleur bah c'est vachement beau à regarder ! Nous pourrons par exemple nous venter d'avoir vu des biches ou des lièvres gambader ou encore un faisan et un faucon s'envoler à côté de nous ! Autre rapport à la nature qui diffère entre le vélo et la voiture, ce sont bien sûr les sensations. Je parle pour moi car je n'ai pas mon permis mais en tout cas, je ne ressens pas la vitesse de la même façon en voiture et à vélo. Dans l'une j'ai tendance à m'agripper et à flipper lorsque ça va un peu trop vite alors que sur l'autre j'aimerai que ça ne s'arrête pas ! D'avoir le vent qui me fouette le visage, de me sentir emporté par la vitesse et de voir le paysage qui défile en même temps sur mon vélo, c'est beaucoup plus grisant que de rouler à 200km/h sur la route !

D'ailleurs rien que d'en parler ça me donne envie de reprendre le vélo, heureusement, nous repartons demain ! Après une bonne semaine de repos, je pense que nous sommes prêts pour les trois jours qu'il nous reste jusqu'à la prochaine grande étape : Surgères et même pour les dix jours suivants pour le retour à Paris. Encore un grand merci à Cindy et Adrien pour nous avoir accueillis, nourris et blanchis !

Voilà, je laisse de nouveau la place à Cyril pour la rédaction des billets et je tiens à m'excuser pour mes critiques car je me suis rendue compte que c'est un boulot qui n'est pas si facile. Même si je qualifiais son style de "pompeux" ou plutôt que je trouve qu'il enjolive trop les faits, au moins son imagination n'a pas de limite et c'est tant mieux pour vous ! (pour info j'ai quand même mis une semaine à rédiger le mien...)

Bisous à tous, on vous aime cher public !

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mardi 11 août 2009

Étape 7 : Le Lude - Bataillou

Dimanche 9 août.

6h40. Mon postérieur m'a fait souffrir toute la nuit. Je me lève. La position debout m'est plus supportable.

8h. Fara se lève.

12h15 - 14h45. Nous visitons le château du Lude et ses jardins. La visite guidée de l'intérieur se fait au pas de course. La guide nous fait l'effet d'une institutrice stricte... et nous sommes ses élèves. Heureusement, ça ne gâche pas l'intérêt de la visite. Très beau château en pleine ville.

16h40. Après avoir déjeuner, nous partons du Lude, direction Bataillou !

18h50 - 19h10. Pause à Bocé.

20h. Pour la première fois, je n'arrive pas à situer notre position sur la carte... Pas grave, nous nous dirigerons au soleil !

21h30. Plus que quelques kilomètres. Nous arrivons à la Loire. De nombreux chevaux paîtrent sur les pelouses la bordant. L'éclairage du soleil couchant rend la scène très poêtique.
Nous enfilons nos gilets réfléchissants et installons nos éclairages. Nos sacoches de guidons empêchent nos lampes avant d'éclairer correctement la route mais nous sommes bien visibles pour les autres usagers de la route, c'est le principal.

22H10. Nous grimpons la dernière côte qui mène à l'ancien moulin où vivent nos amis. L'excitation nous gagne en pensant à la foule en délire qui nous attend en haut. Pour sûr, ils auront organisé une grande fête en notre honneur, avec un buffet géant garni de toutes les saveurs de la région !

22h15. Nous sommes arrivés ! Et personne pour nous accueillir... Nous avons un jour d'avance, ceci explique peut-être celà.
Nous campons donc dans le jardin. Montage de tente et dîner à la lumière des éclairages de nos vélos.

23h15. Nous nous endormons rapidement et profondément. Nous n'entendrons même pas nos amis arriver au milieu de la nuit.

Une bonne grosse étape avec très peu de pauses pour finir la première partie de notre voyage. Étape pas spécialement difficile, heureusement.
En plus des paysages, nous avons pu apprécier, sous l'éclairage d'une soirée d'été, l'architecture de plusieurs églises et bâtiments typiques.
Pause de quelques jours avant de repartir pour Surgères.

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lundi 10 août 2009

Étape 6 : Aire de Bercé - Le Lude

Samedi 8 août.

8h30. Levés !

10h30. Nous rebroussons chemin jusqu'à la mairie de Pruillé-l'Eguillé pour payer notre nuitée, parce-que nous sommes des gens biens... et que ce n'est que 5,40€... et 3km de plus... et 1L de sueur... et qu'il y a une supérette... qui finalement ne vend rien qui nous intéresse...

11h. Départ de Pruillé-l'Eguillé.

12h45. Nous sortons de la "zone d'ombre de la France" et nous rendons compte que nous nous sommes "légèrement" écartés de notre route. Nous arrivons à Château-du-Loir et en profitons pour remplir de victuailles nos sacoches vides depuis la veille. Nous nous procurons également un réchaud camping-gaz car faire un feu de camp une fois ou deux, c'est bien, mais tous les soirs, c'est... "moins bien", dixit Fara.

15h25 - 16h45. Pause déjeuner à Montabon.

18h20 - 19h45. Visite des vestiges gallo-romains de Cherré sous un soleil de plomb. Nous déambulons tels des zombies entre les ruines des différents bâtiments. La présence d'un robinet nous permet de nous recharger en eau et de remplir notre douche solaire.

20h15. Nous nous arrêtons pour la nuit au camping du Lude. Nous profiterons des sanitaires. Tant pis pour la douche solaire.

21h30. Nous profitons de pouvoir laisser nos affaires au camping pour se faire un petit restau en amoureux. Tant pis pour le réchaud tout neuf.

23h00. Nous rentrons du restaurant "l'Auberge Alsacienne" (que je vous conseille). La choucroute royale m'a bien rempli la panse. Nous nous écroulons dans notre tente et nous endormons aussitôt malgré le concert de reggae qui se joue à l'entrée du camping.

Etape un peu plus courte que les précédentes : celle de la veille nous a bien fatigué et un mal de postérieur d'une nature différente de celle que j'avais imaginée m'a forcé à raccourcir quelque peu la distance prévue aujourd'hui.

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