dimanche 15 août 2010

Saison 2, étape 11 : Boju - Saint-Agathon

Jeudi 12 août.

7h20. Debout ! Nous décampons et mangeons.

9h20. Enfin nous partons de bonne heure ! Si nous roulons assez vite, nous rejoindrons peut-être Arnaud et ses parents assez tôt pour aller à la pêche aux moules avec eux, pour 13h45.
Nous quittons le canal de Nantes à Brest. Nous retrouvons les montées de Bretagne. Plus exactement nous faisons connaissance avec les véritables montées et descentes de Bretagne. Souvent courtes, presque toujours raides. Successions de dur et d'agréable, de souffrance et de joie. Depuis notre départ de Paris, nous n'avions dépassé que deux fois les 50 km/h. Nous avons maintenant perdu le compte de ces pointes de vitesse. Nous profitons de nombreux points de vue à 360°, tous différents, tous époustouflants (après la côte essoufflante). Nous sommes véritablement heureux.

11h30 - 12h. Pause à la chapelle Saint Maurice. Je nous lis quelques pages de "Sa majesté des mouches".

12h10. Je nous fais passer par une côte interminable et de plus en plus raide. Nous n'en pouvons plus. Nous avons chaud, très chaud. Nos vêtements sont trempés de sueur. Nous sommes à bout de souffle lorsque nous voyons les derniers mètres de la côte presque à la verticale (peut-être pas, mais pour nous et notre tandem, c'est notre impression). Nous décidons pour la première fois de finir la montée à pied. Environ 250 mètres d'altitude, tout de même.
Nous voici maintenant en train de descendre l'autre versant de la colline. Quelle récompense ! Nous filons à plus de 45 km/h sur plusieurs kilomètres. Nous jouissons encore d'une superbe vue mais je suis trop concentré sur le guidon pour m'en apercevoir. Nous crions de joie. (Dommage que notre tandem ne nous permette plus de pédaler au dessus à partir de 40 km/h. Au delà, nos jambes ne tournent pas assez vite pour entrainer la roue !) Vient enfin le final. Une pente tellement abrupte, qu'à sa vue, mon estomac me remonte dans la gorge. Je souffle un bon coup pour reprendre mes esprits. Je me concentre un maximum pour pouvoir prendre les virages en freinant le moins possible, éviter les nids de poule et observer si aucun véhicule n'arrive en face. L'accélération est telle que le compteur passe directement de 45 km/h à plus de 60 km/h ! Soit +15 km/h en moins d'une demi seconde. Notre nouveau record de vitesse est maintenant de 64,5 km/h. Nous rions de plaisir.

13h30 - 14h50. Déjeuner au barrage de Bosméléac.

15h. La reprise est dure. Nous avons déjà 40 kilomètres dans les jambes et cette étape est déjà la plus difficile à ce jour. Pour ne pas aider, la géographie ne change pas beaucoup. Notre moyenne est actuellement de 13 km/h malgré les grosses pointes de vitesse. Pour le moment, elle n'augmente pas, contrairement à notre fatigue.

16h15 - 16h45. Pause à Caradeuc. Nous sommes exténués. Il nous reste pourtant de nombreux kilomètres à parcourir pour rejoindre Arnaud.

17h. Passage au Vieux Bourg. Je décide de prendre des routes plus plates quitte à faire quelques kilomètres de plus.

17h55 - 18h25. Pause à Saint-Fiacre. Ma stratégie - aidée par la géographie du coin - est payante. Nous avançons beaucoup plus vite et fatiguons beaucoup moins. Nous sommes tout de même très fatigués.

18h50. Après une dernière côte, les 15 derniers kilomètres se font presque entièrement en descente plus ou moins douce. Et revoici une pente du tonnerre, cette fois mon estomac remonte deux fois avant que je ne me reprenne. Record à nouveau battu : 64,9 km/h ! Et la béquille frottait la roue arrière !

20h05. Nous arrivons enfin chez les parents d'Arnaud. Pas loin de l'arrivée espérée à 13h45... Nous profitons d'un bon repas et d'un accueil chaleureux. Un repos bien mérité en perspective !

La journée de tous les records : record de fatigue, record de bonheur, record du nombre de pauses, record du nombre de côtes... Les autres records dans les chiffres de l'étape.

Les chiffres de l'étape :
- 84 km parcourus (nouveau record),
- 64,9 km/h maxi (nouveau record),
- 14,5 km/h de moyenne,
- 5h45 de pédalage (nouveau record).

Cliquez ici pour voir les photos.

1 commentaire:

  1. Chapeau ! J'imagine qu'après tous ces efforts vous prendrez des vacances bien méritées ;-)
    Plein de bisous
    Odile

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