mardi 1 septembre 2009

Étape 18 : Péronville - Les Pavillons sous Bois


Dimanche 30 août.

6h15. Je me lève en même temps que le jour. La nuit a été froide malgré toutes les couches de tissu utilisées pour nous tenir chaud.
Je mets de l'eau à chauffer pour nous faire une infusion en regardant le levé de soleil. Il fait trop froid pour que l'eau bout avec notre petit réchaud.

8h. Nous sommes en train de plier le camp lorsque je m'aperçois qu'un homme âgé se tient immobile à côté de nous et nous observe. Il est venu s'occuper de son potager à côté duquel nous avons dormi. Nous discutons un moment avec lui. Il nous offre des tomates, un concombre, des prunes mirabelles, remplit nos réserves d'eau et nous fait visiter son terrain.

9h30. Nous partons.
Nous progressons à vélo dans les plaines, au milieu de dizaines d'éoliennes, tels des Don Quichotte des temps modernes.

10h30 - 12h. Nous nous arrêtons à Orgères-en-Beauce pour faire quelques courses. Nous en profitons pour faire un tour à la brocante qui se tient justement aujourd'hui. Nous y achetons uniquement une "frites merguez", au grand désespoir de Fara qui aurait bien acheté la moitié des breloques exposées...

14h. Passage à Mouthiers-en-Beauce, village fleuri "quatre fleurs". Très joli, c'est le plus beau village que nous avons traversé de tout notre voyage.

14h35 - 16h25. Halte repas à Gouillons. J'en profite pour taper le billet de l'étape d'hier. Je finis à peine lorsque mon téléphone s'éteint. Je n'ai pas eu le temps d'enregistrer ! Tout est à refaire... Et bien sûr, plus de batterie et pas de prise de courant en vue. Plus nous nous approchons de Paris et plus rares se font les tables de pique-nique et toilettes publiques...

18h30. Nous sommes à Dourdan. Vue la distance qu'il nous reste à parcourir jusqu'à chez nous, nous décidons de l'effectuer ce soir. Nous éviterons ainsi tout le trafique routier et la foule des transports en commun du lundi de rentrée.
Le paysage devient beaucoup plus vallonné. Nous descendons des pentes immenses et grimpons des côtes abruptes (nous nous souviendrons longtemps de la côte du cimetière de Dourdan). Heureusement, dans ce sens, nous descendons plus que nous ne montons.

20h. Nous passons une dernière fois au-dessus de l'autoroute. Celle-ci est complètement bouchée dans le sens des retours. Un véritable troupeau de moutons qui se presse vers l'abattoir de la ville...

20h10 - 20h40. Nous en avons plein les jambes (et les fesses, pour moi) : pause à Briis - sous - Forge.

21h. Il fait nuit. Nous roulons dans la fraîcheur de la campagne vers les lumières de la ville. Nous pouvons voir le "phare" de la tour Eiffel. Tout est calme, reposant.

21h30. Nous filons maintenant le long des dernières grandes descentes qui nous mènent à la gare du RER.
Un automobiliste fort sympathique s'arrête pour discuter avec nous. Comme d'autres avant lui, il nous félicite pour notre voyage et nous qualifie de "courageux". Comme aux autres, nous lui rétorquons que c'est surtout le plaisir qui nous fait avancer. Avec du plaisir, pas besoin de courage ! :)

22h. Arrivée à la gare de Palaiseau - Villebon. Nous prenons le RER. Malgré l'heure tardive, le wagon n'est pas complètement vide. Il y a même beaucoup de monde, pour moi qui suis maintenant habitué à traverser des villages fantômes dès 19h.

23h30 - Minuit. Nous parcourons à vélo les derniers kilomètres qui nous séparent de la maison. Plus de cent kilomètres parcourus aujourd'hui !

Minuit. Nous sommes arrivés. J'ai déjà un petit pincement au coeur pour cette petite aventure qui se finit tout juste. Inconsciemment, je traîne pour ouvrir la porte. Peut-être aurions-nous dû nous arrêter à Dourdan pour la nuit afin de prolonger d'un jour notre voyage... Fara me somme d'enfin ouvrir la porte. Je pense qu'elle est sujet à une envie pressante.
Après avoir déchargé et rangé les vélos, je passe aux WC où je dépose le paquet de papier-toilette que je gardais dans la poche depuis le début de notre voyage. Plus de doute, cette aventure est bien finie... vivement la prochaine !

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lundi 31 août 2009

Étape 17 : Oucques - Péronville


Samedi 29 août.

9h - 13h45. Nous nous levons après une nuit peu reposante : des joueurs de pétanques placés non loin de nous ont été bruyants presque toute la nuit.
Rangement du camp, petite prise de bec, réconciliation, douche solaire et un peu de repos.

13h45. C'est parti !

15h15 - 17h. Pause déjeuner à Binas. Une prise de courant providentielle me permet de recharger mon téléphone et de finir de taper le billet de l'étape d'hier.

17h45 - 18h30. Nous allons voir un menhir et un dolmen dans un champ. Nous sommes sur le point de partir lorsque le propriétaire vient à notre rencontre. Il se dit sourcier à ses heures et nous raconte que, selon lui, les menhirs et dolmens marquent l'emplacement de cours d'eau souterrains.

18h30 - 19h30. En voulant emprunter des chemins entre les champs, nous nous retrouvons "coincés" et décidons de passer à travers champs. Ceux-ci sont labourés et la progression est donc difficile. Nous mettons une heure pour parcourir moins de deux kilomètres mais pouvons voir des dizaines de lapins.

20h45. Le soleil se couche. Il fait frais. Nous apercevons trois biches.

21h. Nous campons entre le cimetière et des jardins ouvriers à Péronville. Il fait déjà complètement nuit et très frais.
Nous n'avons presque plus rien à manger. Demain, c'est dimanche, nous partirons tôt pour trouver un marché.
Nous nous couchons tout habillés et ajoutons notre couverture par dessus nos duvets pour essayer de palier au froid de la nuit.

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