jeudi 2 septembre 2010

Saison 2, étape 19 : Baie du Mont Saint Michel - Mortain

Jeudi 26 août.

8h. Debout. Petit-déjeuner sous la tente. Il pleut un peu. Il fait frais. Le temps est très couvert. Il y a du vent. La cuisse de Fara est plus enflée et en même temps la gêne moins.

9h50. Nous partons pour le Mont Saint Michel. Le ciel se dégage un peu. Il s'arrête de pleuvoir.

10h45 - 11h10. Peu avant d'arriver au Mont Saint Michel, j'aperçois une table de ping-pong dans un parc. L'heure de ma revanche a sonné ! Je gagne, mais Fara est un peu handicapée par sa cuisse... Victoire sans gloire...

11h25 - 12h05. Nous voici au pied du Mont Saint Michel. Nous le voyons de la route depuis la veille. Plus nous nous rapprochions, plus nous voyions les détails. Maintenant que nous sommes au plus proche, nous pouvons vraiment voir tous ces détails. Notamment la horde de touristes de toutes nationalités. Des cars entiers de japonais et de chinois. Une bonne partie des touristes nous regarde avec curiosité, étonnement, surprise, joie, amusement ou admiration. Ou tout ça en même temps. Nous prenons quelques photos et repartons. Nous avons déjà visité le Mont. Nous le referons avec plaisir, hors saison, lorsqu'il y aura moins de monde.

12h10 - 14h15. Nous nous arrêtons au Relais du Roy, restaurant gastronomique sur la route du Mont. Fara commande moules frites. J'apprécie le service, les goûts et présentations des mets.
Lorsque nous sortons, Rapide est trempé. Pareil pour les affaires que nous avons laissé dessus. Il pleut sans arrêt depuis 12h15 mais plus très fort maintenant. Nous installons la housse arrière et repartons.

15h10 - 16h. Pause à Pontaubault. La pluie est maintenant plus forte. Nous sommes trempés. Nous essorons nos chaussettes sous le porche de l'église. La grande classe. Nous installons la housse imperméable avant.
Une voie verte va directement à Mortain. En vérifiant sur la carte, je vois que cette ville est dans notre direction. Je change donc notre itinéraire pour emprunter cette vélo route.
La pluie faiblit. Nous repartons.

16h - 17h20. la voie verte est une ancienne ligne de chemin de fer. Il n'y a pas beaucoup de pentes et de montées. Seulement un unique faux plat. J'appuie un peu sur les pédales pour avoir une vitesse moyenne de 18 km/h.

17h20 - 17h50. Pause sur un banc à l'abris d'un pont. Je commence à être bien fatigué. Le faux plat dure depuis 20 kilomètres et se transforme petit à petit en côte. Au fil des tours de roues, mes coups de pédales un peu forcés sont devenus de moins en moins efficaces. Notre vitesse a chuté à 15 km/h. Je reprends des forces en prenant des fruits secs.

18h45. Je n'en peux plus. Je n'ai plus de force. Je veux m'arrêter pour aujourd'hui. Il fait moche depuis deux jours. La route monte sans arrêt depuis plus de 30 kilomètres. En plus de ça, les 8 derniers kilomètres parcourus l'ont été sur une voie verte devenue sablonneuse. De la boue est éjectée des roues un peu partout. Heureusement que les gardes boues limite la crasse. Avec notre poids, les roues du vélo s'enfoncent dans le sable. J'ai l'impression de rouler avec deux pneus crevés. Je n'aurai pas dû forcer... en même temps, je ne savais pas que le faux plat était interminable ! Je le saurai pour la prochaine fois. Ne jamais forcer !
Il ne nous reste plus d'eau. Nous décidons donc d'aller jusqu'à Mortain. Nous nous y arrêterons pour la nuit et ferons le plein. Il reste plus de forces à Fara qu'à moi. D'un commun accord, elle va compenser mon manque d'énergie sur les derniers kilomètres.

19h30. Nous arrivons à Mortain. Plus que un kilomètre... d'une côte bien raide ! Maintenant, Fara est autant "en forme" que moi. Nous pesons de tout notre poids sur les pédales. Celles-ci ne bougent quasiment plus. Nous puisons dans nos dernières réserves... qui semblent épuisées. Nous avons la nausée tant notre effort est important. Nous montons la moitié de la côte et finissons à pied. Plus tôt dans la journée, nous en serions arrivés à bout. Mais avec 40 kilomètres de faux plat dans les pattes (en ayant forcé...), nous n'y arrivons pas. Même ainsi, nous avons besoin de plusieurs pauses avant d'atteindre le sommet.

19h45. Un camping nous attend en haut de la côte ! Nous y arrivons exténués et trempés d'eau de pluie et de sueur. Il s'arrête enfin de pleuvoir.
Douche. Pizza pour Fara. Frites pour moi. Lecture et dodo !

Nous sommes passé de 0 mètre d'altitude à la baie du Mont Saint Michel, à plus de 300 mètres à Mortain. Tout ça en une demie journée, presque sur une seule côte et sous la pluie ! Comme l'a si bien dit Fara : "Nous sommes rincés".

Les chiffres de l'étape :
- 73 km parcourus,
- 47 km/h maxi,
- 15,5 km/h de moyenne,
- 4h40 de pédalage.

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