vendredi 24 août 2012

Étape 11 - Une de plus

24/08/2012


8h50 - Je me réveille doucement et me lève. À la fin de ma méditation, j'entends un tracteur tout proche. Je sors et fais signe au chauffeur qui est en train de prendre une motte de paille. Le propriétaire me répète plusieurs fois que je ne le gène pas du tout. Je suis rassuré.

9h40 - 10h05 - Je m'installe sur mon fauteuil de paille pour manger. Il fait un peu frais. J'aime bien. Le ciel est nuageux mais moins couvert qu'hier. Ça se dégage pendant que je mange.


10h05 - 10h40 - Rangement. La tige de la tente qui tenait encore un peu, cède complètement quand je plie la tente pour la ranger.



10h40 - 11h10 - Je prépare rapidement la majeure partie de l'itinéraire de la journée. Lorsque j'arriverai au bout, je prendrai une bonne pause pour préparer la suite.
Je me passe un peu de pommade sur les genoux avant de partir. Je m'attends à une journée assez difficile. Hier, les routes étaient toutes plates. Aujourd'hui, ça ne devrait pas être pareil.

11h10 - 13h - J'ai repéré que la route que je dois rejoindre passe au bout du champ. La terre m'a l'air dur et le champ assez court. Je coupe pour gagner un peu de temps et surtout parce que l'idée m'amuse.


La terre du champ est en fait encore meuble. Les roues de mon vélo s'y enfonce et je manque me casser la figure à plusieurs reprises. Je roule en zigzag, ne résistant pas trop à la trajectoire que prend ma roue avant pour éviter la chute. Le champ est plus long que je ne pensais. Cinq cents mètres en cinq minutes. J'ai bien rigolé.

Me voici de retour sur le même type de route qu'hier. J'avance toujours aussi facilement en appréciant le paysage.



Je croise buses et faucons crécerelles en pleine chasse ainsi qu'un couple de hérons cendrés.
La route est calme. La fine couche de nuages me protège du soleil. J'ai l'impression de ne pas avoir transpiré depuis mon départ de Surgères, hier après-midi.
Le paysage devient vallonné. En une heure, j'ai monté plus de côtes et descendu plus de pente que sur l'ensemble du trajet d'hier. Le paysage en devient encore plus agréable à mes yeux.










13h - 14h40 - Pause détente et déjeuner à Saint-Marc-la-Lande. Il y a un verger derrière l'église et un jardin de plantes médicinales à côté.





En 2009, Fara et moi y avions fait une pause vers la fin d'une étape.
Je m'installe dans le verger pour déjeuner entre les raisins, les pommes, les poires et les... rosiers.


14h40 - 15h05 - Je parcours sept kilomètres dans un paysage très valloné. Je suis très ému à la vue de certains paysages. Ceux-ci n'étaient à mon avis pas très photogéniques. Je n'ai donc pas sorti l'appareil.


15h05 - 16h45 - Mon itinéraire continue de la même manière. Il pleut maintenant une petite pluie en continu. Pas de quoi sortir les imperméables. Au bout d'un moment, il fait plus frais, je mets mon sweat.















16h45 - 17h50 - Je fais une pause à Adilly. Je vois une cabine téléphonique. Je pose mon vélo à l'abris d'un noisetier. J'appelle Fara de mon portable pour qu'elle me rappelle dans la cabine. J'économise ainsi la batterie de mon téléphone. La pluie s'arrête pendant que nous discutons.
Je prépare ensuite rapidement la suite de mon itinéraire de la journée. Je prévois de faire sept ou huit kilomètres de plus avant 18h30, afin d'atteindre les 60 kilomètres.
Je mange quelques biscuits.
Je prends de l'eau au robinet des toilettes du village avant de repartir.

17h50 - 18h20 - Je parcours quatre kilomètres en côte non-stop. Je me rends alors compte que j'ai pris la bonne route mais dans la mauvaise direction. J'ai fait quatre kilomètres plein ouest au lieu de me diriger au nord-est !


18h20 - 18h35 - Je modifie mon itinéraire et prends direction nord-est à partir de là où je suis. Quatre kilomètres en descente non-stop.


18h35 - 19h10 - J'arrive à Saint-Germain-de-Longue-Chaume. Je trouve un pré où bivouaquer.
L'étape n'a finalement pas été aussi difficile que je le pensais. Je n'ai pas eu de difficulté notable et je ne me sens pas spécialement fatigué. Je ne me souviens pas avoir eu de douleur aux genoux. Je pense que j'ai bien préparé mon itinéraire pour éviter la plupart des grosses côtes.


Je repère de petites mottes de pailles dans un abris à l'autre bout du champ. J'en charge trois sur mon vélo (en deux voyage) et les installe à côté de ma tente pour me faire une table et un banc.

19h10 - 19h50 - Je m'installe à ma table pour préparer l'itinéraire de demain et probablement du début de l'étape suivante. Le vent se lève. Je retiens les cartes pour qu'elles ne s'envolent pas. La température se rafraîchit encore.

19h50 - 20h40 - J'enfile un pantalon avant de m'installer pour manger. Pour fêter mes 31 ans, j'ai prévu un repas de fête : jus de pomme, battonnets apéritifs, une pomme, le reste du paquet de chips de ce midi et un taboulé de quinoa. Hormis le jus de pomme, tout provient de la boutique Unis Vert Bio de mon père. Je fais mon petit discours d'anniversaire, tout ému, et trinque avec ma briquette de jus. J'ai moins d'appétit depuis hier. Je câle avant même d'ouvrir le taboulé. Je le garde pour une autre fois.


20h40 - 23h - Le vent qui était passé est revenu et amène la pluie avec lui. Je fixe les tendeurs de la tente pour qu'elle ne se déforme pas trop avec le vent et m'y installe pour mettre le blog à jour.
Suivant la direction du vent, j'entends les pales des éoliennes que j'ai prises en photo, avant de traverser Saint-Germain.


Les chiffres du jour :
62 kilomètres parcourus
3h46 de rotation de roues
17 km/h de moyenne
53 km/h maximum

PS : Merci à tous pour tous les messages reçus pour mon anniversaire :)

jeudi 23 août 2012

Étape 10 - Le début du retour

23/08/2012

9h35 - Je me lève. Je n'arrive pas à bien me concentrer pour méditer. Ensuite, j'ai du mal à ranger mes affaires pour partir.
J'étale mes cartes sur le sol pour préparer mon itinéraire. Je n'y arrive pas. Gros coup de blues. Je pense à rester plus longtemps et ne pas faire le retour à vélo. Pourtant, je sais que je prends du plaisir à voyager à bicyclette. Ma tristesse est trop forte pour que je me souvienne de la joie que j'éprouve en pédalant. Mon émotion me paraît exagérée. Je prends un peu de temps pour m'en occuper.
Voilà, ça va mieux. Je sens que je suis toujours triste, mais ça ne m'empêche plus de préparer mon départ !

12h30 - 15h - J'achète quelques pommes et carottes dans la boutique de mon père. Il me donne un tube de pommade pour mes genoux. Nous mangeons ensuite avec mon frère et une de mes sœurs.

15h - 15h45 - Je finis les derniers préparatifs. Je remplis mes sacoches et les fixe au vélo.

15h45 - 16h - Je passe à la boutique pour dire au revoir.

16h - 17h10 - Je pars, le cœur gros.


Mes émotions un peu fortes m'empêchent pendant quelques kilomètres de profiter du moment présent, des paysages traversés.




Plus j'avance et plus la joie de voyager à vélo reprend le dessus.
La région est plate. Il y a très peu de vent. J'avance rapidement et sans effort. Le ciel est couvert, pas un coin de bleu. Tant mieux, il fait moins chaud comme ça.




J'emprunte de petites routes peu utilisées. Le revêtement n'est pas de première jeunesse. Mon voyage se fait calmement. J'aime ça.

17h40 - 17h50 - Je sens une très légère douleur au genou droit. Je m'arrête pour appliquer sur mes deux genoux la pommade donnée plus tôt par mon père.

17h50 - 18h20 - La pommade fait effet. Je ne ressens à nouveau plus aucune gène.

18h15 - 18h35 - Je traverse le marais poitevin. J'emprunte une petite portion d'un itinéraire cyclable en parti protégé, entre La Garette et Coulon.









18h35 - 19h30 - Une longue côte pour sortir du marais poitevin. La seule de la journée.
J'entre dans Saint-Rémy, au nord-ouest de Niort, dernière étape de mon itinéraire préparé et objectif du jour. Je traverse le village lentement pour repérer un éventuel lieu de bivouac.



19h30 - 21h - Je trouve un peu plus loin un champ qui me convient bien, à l'écart de la route.
Je prépare un matelas de paille pour y installer ma tente. En déballant la tente, je vois qu'une des tiges est cassée. Tout va bien, elle se monte toujours toute seule et prend sa forme habituelle. Elle est juste un peu moins "solide" dans un angle au niveau du sol.


Je fais un tas de paille et m'y installe pour manger. Je vois et entends plusieurs rapaces.


21h - 23h - Toujours sur mon tas de paille, je m'atèle à la mise à jour du blog. Un lièvre brun vient dans le champ, en face de moi.


La nuit tombe pendant que j'écris.
J'entends des bruits dans la paille derrière moi. J'ai l'impression que nous sommes plusieurs à avoir décidé de passer la nuit à l'abris de ce mur de mottes de paille.

Les chiffres du jour :
47 km parcourus
2h45 les fesses sur la selle
17 km/h de moyenne
37 km/h maximum