samedi 28 août 2010

Saison 2, étape 15 : Canihuel - Saint Brieuc (Plérin)

Dimanche 22 août

9h30. Nous nous levons, prenons notre petit-déjeuner puis je vais au point d'eau pour commencer à faire la vaisselle pendant que Cyril est aux toilettes. Je croise Hervé venu uniquement ouvrir les serres. Dimanche c'est jour de repos car même s'ils sont extrêmement motivés, ils tiennent à ce que leur choix de vie garde un aspect humain.

11h20. Nous partons pour Toul Goulic. Ce sont des chaos granitiques qui se sont formés et entassés suite à l'érosion par la pluie et le cours d'eau passant dans la région, ainsi qu'aux mouvements techtonique des plaques.

De 12h15 à 13h25 nous nous promenons donc sur un des versants du cours d'eau et sur les rochers.
Tout est vert, brun, ocre par ici. J'aime beaucoup, surtout la mousse qui pousse partout, elle est épaisse et douce donc très confortable. J'apprécie aussi le bruit de l'eau qui passe entre les rochers, écouter ce son me revigore.

14h15. De retour au campement, nous déjeunons puis faisons un peu de ménage sous la tente et finissons de ranger nos affaires avant de faire la vaisselle. Au point d'eau, nous croisons de nouveau Hervé accompagné cette fois d'une quinzaine de personnes. Il fait visiter l'exploitation à la famille de son amie. Nous entendons et voyons alors Kiki crier et galoper jusqu'à sa clôture pour rejoindre tout ce beau monde ! Cyril et moi sommes heureux de savoir qu'il aura de la compagnie juste quand nous partons. Cela nous soulage aussi car nous ne comptions pas repasser par son pré pour éviter de retarder encore plus notre départ.

18h. Nous sommes sur le départ. Nous restons quelques minutes entre les deux hectares de culture, émus de quitter les lieux. Une semaine aura largement suffit pour nous attacher à Hervé, Philippe, Kiki, leur projet et leur terrain. Nous commencions même à avoir nos petites habitudes.
Nous sommes tristes et en même temps, nous quittons tout cela pour vivre d'autres aventures !
Au bout de deux heures de pédalage, nous arrivons à Saint Brieuc. Il est plus que temps de se trouver un endroit où passer la nuit. Pendant que nous regardons un plan de la ville, un homme qui semble avoir bien bu vient nous parler. Il nous dit qu'au centre ville nous sommes dans la merde si nous voulons camper. Par contre, même bourré, il nous indique le chemin pour aller à la plage la plus proche.

21h50. Il ne s'est pas trompé dans ses indications. Après avoir longé une quatre voies passant au dessus de la baie de Saint Brieuc, nous arrivons à Plérin une ville plus au nord avant la plage. Malgré tout, elle est encore loin et il se fait vraiment tard. Nous bivouaquons donc sur un terrain vierge non loin de la zone d'activités de la ville. Nous envisageons d'y passer demain matin pour prendre notre petit-déjeuner au MacDo car nous n'avons ni fruits ni céréales.

23h. Après le repas et un peu de lecture nous nous couchons.

Ça y est, nous entamons le chemin du retour. En tout cas, comme dirait Cyril "Ce qui est bien à vélo c'est que les vacances continuent sur le chemin du retour et ne s'arrêtent vraiment qu'une fois arrivés à la maison !"

Les chiffres de l'étape :
54 km parcourus
52 km/h maxi
19 km/h de moyenne
4h30 de pédalage.

Cliquez ici pour voir les photos

vendredi 27 août 2010

Saison 2, wwoofing journée 6

Samedi 21 août.

8h. Début de notre dernière journée de wwoofing. Nous avons prévu de voir le chaos de Toul Goulic cet après-midi et de reprendre la route demain matin.

9h -12h45. Fara et moi attaquons le démarriage des carottes. Hervé m'a montré hier comment faire. Philippe et lui sont actuellement chacun sur un marché. Démarrier les carottes consiste à en retirer certaines pour laisser la place aux autres de bien grossir. Nous avançons rapidement jusqu'au moment où nous atteignons une zone non désherbée. Le démarriage se transforme alors en désherbage. Nous avançons bien plus lentement.
Régis passe nous dire au revoir. Il revient 20 minutes plus tard. Sa voiture ne démarre pas. Il vient nous demander de l'aide. Fara panique un peu. Elle imagine qu'il va rester jusqu'à notre départ. Finalement, plus de peur que de mal, la voiture démarre et Régis nous quitte vers 11h45.

13h20. Nous arrivons chez Hervé. Il nous y a donné rendez-vous pour déjeuner.

14h. Hervé arrive. Il nous apprend que son retard est en partie dû au fait que Régis est passé lui dire au revoir au marché. Il est resté deux heures à lui parler, discuter avec les clients, donner des tracts qu'il avait avec lui... Hervé a l'air épuisé par les quelques jours passés en compagnie de Régis.
Nous déjeunons. Fara et moi en profitons pour nous doucher et mettre une lessive en route.

16h30. Hervé part sur le terrain. Nous restons pour attendre la fin de la lessive. Fara fait une sieste allongée sur un banc pendant que je m'occupe du blog.

18h30. Nous voici enfin de retour à notre campement. Toul Goulic est à plus de 15 kilomètres, soit plus de deux heures aller-retour. Vue l'heure, nous décidons d'y aller le dimanche matin et de reporter notre départ au dimanche après-midi.
Nous profitons de notre temps libre pour aller voir Kiki. Sur le chemin, nous rencontrons Hervé et Philippe. Une petite roue d'une remorque pour le tracteur est à plat. Il n'y a pas de gonfleur sur le site (Régis est parti ;P ). Avec notre pompe à vélo, nous gonflons suffisamment la roue pour que Hervé puisse préparer la terre. Je suis heureux de me rendre utile.
Nous ne sommes pas sûrs de nous revoir avant notre départ. Nous en profitons donc pour nous dire au revoir (trop rapidement à mon goût... j'aurais aimé leur communiquer d'avantage les sentiments agréables vécus grâce à eux et en leur compagnie).
Ils retournent au travail. Nous allons voir Kiki. J'en profite pour photographier Hervé et Philippe au travail et Fara en compagnie de Kiki. Ce dernier est visiblement heureux de nous voir. En se rendant compte de notre présence, il nous rejoint au trôt. Depuis que les moutons ont été revendus quelques semaines plus tôt, il a peu de compagnie. Lorsque nous repartons, il nous suit en essayant de nous retenir. Nous sommes triste de le laisser à nouveau seul et, en même temps, nous avons des choses à faire de notre côté.

19h30 - 00h. Je saisis les étapes 13 et 14 pendant que Fara se repose un peu, fait un peu de ménage et prépare le dîner. Il fait nuit lorsque nous mangeons. De nombreuses fourmis volantes sont attirées par la lanterne. Nous finissons la soirée au son des "3 accords" avant de dormir.

Cliquez ici pour voir les photos.

jeudi 26 août 2010

Saison 2, wwoofing journée 5

Vendredi 20 août.

7h15. Le soleil vient de se lever. Encore une belle journée, pour bosser avec l'ami Hervé. Régis parle moins que pendant le petit-déjeuner de la veille. Probablement parcequ'il est "rentré tard", vers 23h.

8h30 - 23h. Fara et moi sommes chargés de la cueillette des tomates. Régis est envoyé ailleurs pour cueillir poivrons, haricots et pois. Nous avançons vite dans la cueillette des tomates. Nous sélectionnons des tomates bien rouges (ou presque), tirons dessus et les essuyons pour retirer les éventuels moucherons et traces de bouillie bordelaise. La bouillie bordelaise est un pesticide à base de sulfate de cuivre toléré en culture bio dans des dosages précis.
À la fin de la matinée, nos doigts sont noirs et vert à cause des grapes de tomates et du cuivre. Nous avons rempli 7 cageots dont 2 de tomates cerises (c'est plus long).

13h30 - 15h30. Fara et moi nous préparons un bon gros déjeuner : salade composée, pâtes sauce tomate et crêpes en dessert. Régis a déjeuné seul avant nous. Stéphanie qui travaillait au champ prend une pause en notre compagnie. Régis nous rejoint et Stéphanie repart. Lien de cause à effet ? Après quelques remarques de son cru, il part visiter Tremargat, ville dont il nous parle beaucoup.

16h30. En allant nous ballader en forêt, nous croisons Hervé. Il nous redessine de tête un plan que Régis a gardé avec lui.

16h40 - 20h50. Pendant plus de quatre heures, nous arpentons de petits sentiers de forêt armés de notre guide nature et de ma longue-vue. Les arbres nous protègent de la pluie. Trembles, sapins, noisettiers, frênes, chênes, fougères, champignons, chaos, cours d'eau... Nous sommes heureux de nous déplacer dans ce cadre naturel. Nous avons même la chance de voir un écureuil à quelques mètres de nous.

21h - 23h. Une petite collation, une petite lecture (pendant laquelle Fara s'endort) et dodo !

Cliquez ici pour voir les photos.

Saison 2, wwoofing journée 4

Jeudi 19 août.

7h45. Nous nous levons pour notre quatrième journée de wwoofing. Régis nous rejoint pour le petit-déjeuner dans la tente commune. Comme la veille au soir, il parle pas mal. Nous ne participons pas trop à la conversation. Pour ma part, déjà peu cosante de nature avec les "étrangers", le matin en plus de prendre mon temps, j'apprécie aussi le silence ou les sujets de discussion légers.

Une heure plus tard, nous arrivons sur le terrain et Hervé nous demande de deviner ce que nous allons faire ce matin... plantage de choux bien sûr ! Les plants de choux ont commencé à germer dans leurs bacs depuis hier, il est donc urgent de finir de les planter. En passant dans les allées, je suis  contente de voir que ceux plantés la veille et qui tiraient un peu la gueule à cause de la chaleur ont meilleure mine après l'arrosage de fin de journée.
J'enlève donc mes sandales et me remets à la tâche. J'aime planter les choux, à la mode de chez Hervé : pieds nus et accroupie ! Bon en fait, c'est surtout le contact avec la terre que j'aime et celle d'ici me plaît énormément ! Noire, poudreuse, douce au toucher... finalement, peu m'importe ce que j'aurai à y planter, je pense que j'aimerai !

Nous finissons de planter les choux à 13h. Il est temps de se nourrir. Hervé nous devance en voiture avec Stéphanie, jeune agricultrice venue donner un coup de main sur le terrain. Elle a, de son côté, continué la lourde besogne du désherbage. Cyril et moi sommes chargés de montrer à Régis le chemin menant à la maison d'Hervé. J'arrive à destination seule avec notre collègue, Cyril étant retourné à la tente pour récupérer des cartes du coin pour les lui donner et surtout se goinfrant de mûres poussant le long du chemin !

Au repas, pendant que Régis parle non-stop à notre hôte, nous discutons un peu avec Stéphanie. Elle a arrêté la volaille et a actuellement une dizaine d'hectares de sarrasin. Nous apprenons avec surprise que cela ne fait que dix ans que le blé noir se cultive de nouveau en Bretagne et aussi que ça pousse plutôt bien. Cela nous donne du coup des idées pour Madagascar...

15h, fin de la pause déjeuner. Hervé et Stéphanie retournent au travail. De retour au pré de la tente, nous prenons quelques heures pour nous occuper du blog : je tape l'étape 12 pendant que Cyril écrit une partie des articles pour les étapes suivantes qu'il nous manque pour être à jour.

19h, après une micro-sieste, nous faisons un tour dans la prairie avoisinant la tente. Nous y rencontrons la propriétaire avec qui nous discutons un peu. Elle nous parle des vaches dont elle a vu les traces et qui risquent d'aller jusqu'aux légumes d'Hervé et Philippe qu'elle vient de prévenir. Elle nous montre avec malice les légumes dans son tablier qu'Hervé lui a donné. Elle nous parle aussi de la région, moins verte que d'habitude et triste l'hiver sans les feuilles sur les arbres, du maraîchage qu'elle préfère au vélo, des avancées technologiques qu'elle pense utiles et en même temps que les gens en veulent toujours plus, trop selon elle... Elle me fait sourire, je l'aime bien avec sa petite voix, ses "eh bah oui hein", son air surpris et joyeux quand on lui parle de notre voyage à vélo, sa bonne humeur...

20h30, rentrés de notre petite promenade, nous préparons un repas rapide.

22h30, nous continuons un peu notre lecture puis dodo.
J'ai hâte d'être à demain pour continuer à aider nos hôtes et en meme temps il ne nous restera plus que deux jours de boulot ici avant de repartir...  Le temps passe trop vite à mon goût.

Cliquez ici pour voir les photos.

mercredi 25 août 2010

Saison 2, wwoofing journée 3

Mercredi 18 août.

8h. Réveil. Petit-déjeuner avec la fraterie.

8h40 - 13h15. Fara, Loïc et moi arrivons sur le terrain. Hervé nous met au plantage des choux. Lui dégage de grosses pierres de la parcelle et les charge dans la benne de son tracteur. C'est un vieux tracteur rouge qui doit bien avoir quarante ans. Je lui trouve beaucoup de charme.
Le plantage des choux me plaît plus que le travail de la veille. J'avance beaucoup plus vite. J'ai l'impression de créer quelque chose, d'être utile.
Le ciel est dégagé. Il fait bon. Comme Fara et Hervé, je me suis mis pieds nus. La terre est sablonneuse et douce sous le pied. J'ai l'impression de marcher sur une plage de sable très fin. Je me sens relaxé.
Vers 11h30, Gaëlle et Anne se remettent au désherbage des choux.

13h30 - 15h45. Nous déjeunons tous chez Hervé. Philippe est aussi présent. Fara et moi en profitons pour prendre une bonne douche. Gaëlle nous fait une petite démonstration de danse bretonne et insiste pour se faire accompagner en beat-box par son frère, sans succès. Gaëlle donne des cours de danse dans une association pour la culture bretonne. Loïc est chanteur dans le groupe X-Makeena. Anne dresse des chevaux.

16h30 - 17h. La fraterie repart déjà de Canihuel. Loïc et moi échangeons nos numéros de téléphone.

17h - 17h45. Activité sieste. Enchaîner travaux au champ le soir et le matin nous a bien cassé.

18h - 20h. Nous allons en tandem à Saint Nicolas du Pélèm pour acheter quelques confiseries. Anne avait apporté une collection de plaques de chocolat qui nous a mis l'eau à la bouche. Nous mangeons quelques mûres sur le chemin du retour.

20h - 22h30. Pendant notre repas, Hervé fait son apparition accompagné d'un nouveau wwoofer, Régis. Avant de repartir, Hervé lui explique le fonctionnement du campement dont les toilettes à la turque (un trou et deux planches ;) au fond du champ, à l'abris des regards. Je m'éclipse cinq minutes pour récupérer la lanterne électrique en train de charger dans un abris un peu plus loin. En revenant, je vois Régis à quelques mètres de la tente, non loin du tandem. Il se relève avec empressement en remettant son pantalon. Je fais mine de ne rien remarquer et me dirige vers la tente. Une légère brise m'amène une odeur chaude d'excréments. Faire ses besoins à côté de la tente où nous mangeons et dormons, charmante entrée en matière pour faire connaissance ! L'air de rien, Régis me rejoint et me demande si "pour les toilettes, c'est bien dans la nature". Je lui explique donc ce que Hervé lui a déjà dit.
Il s'installe avec nous pour la fin du repas. Il parle de nombreuses choses : il faut être déranger pour vivre à Paris ou sa banlieue ; Paris est une ville très arrogante ; il est choqué d'apprendre qu'on parle du wwoofing à la télé et même sur Internet, ça va devenir à la mode si ça continue ; on ne peut être heureux qu'à la campagne ; les français sont des cons qui s'abrutissent devant leurs écrans de télé et d'ordinateur ; Napoléon - leur président - est le plus con ; les urbanistes français sont tous des incompétents ; il faut mettre tout ce petit monde dans une fusée et l'envoyer sur une autre planète... et bien d'autres choses que je n'ai pas retenues.
L'appétit coupé, Fara et moi renonçons à notre dessert et effectuons un replis stratégique dans notre chambre.

22h30 - 23h. Nous lisons quelques pages de "Sa majesté des mouches" pour nous remonter le moral avant de nous endormir.

Cliquez ici pour voir les photos.

mardi 24 août 2010

Saison 2, wwoofing journée 2

Mardi 17 août.

10h. Nous nous levons. Petit-déjeuner avec la fraterie. Gaëlle commence la confection d'une compote de prunes rouges au feu de bois.

12h. Pendant que Fara discute avec Gaëlle - toujours occupée avec sa compote - j'écris pour le blog.
La matinée est fraîche, couverte et humide. Il tombe un léger crachin.
Gaëlle nous fait visiter une partie des 5 hectares non exploités que nous n'avons pas encore vus. Elle nous présente à Kiki l'âne, la mascotte. Nous découvrons des chaos (amas de roches dans lequel passe un cours d'eau), une petite vallée, des bois, beaucoup de verdure...

13h15. Gaëlle rejoint sa soeur et son frère au désherbage des potirons pendant que Fara et moi préparons le repas pour nous cinq.

15h40. Le repas à peine englouti, Fara et moi rejoignons Hervé au désherbage des choux. Nous sommes bientôt rejoints par la fraterie. Pendant quatre heures, nous menons un combat acharné contre les kenopodes, plantins, chardons et autres indésirables. Le tracteur est resté immobilisé par une panne pendant trois semaines. Les mauvaises herbes ont maintenant trop poussées pour les enlever au tracteur sans tout arracher, légumes compris. C'est un travail long, dur et monotone. Il pleut légèrement et par averses. Anne nous chante du Brassens. Fara pousse de petit cris d'horreur de temps en temps (lorsqu'elle tombe sur une chenille ou un autre invertébré).
Au bout de trois heures, Loïc n'en peut plus et quitte le champ. Kiki, qui nous suivait de son pré depuis le début, pousse alors des cris dans sa direction, comme pour le disputer ! Éclat de rire général.

20h - 00h. Les filles et moi préparons une salade composée des légumes de l'exploitation pendant que Loïc fait un somme. Nous mangeons tous ensemble et finissons la soirée sous la grande tente en discutant de romans, BD, mangas, films, séries...

J'ai eu du mal avec le travail de l'après-midi. J'ai mal aux genoux à force d'être accroupi. Les chardons m'ont piqué les mains. Je suis un peu déçu; j'ai l'impression de ne pas avoir accompli grand chose comparé à l'énergie que j'ai dépensée. Vais-je tenir jusqu'à la fin de la semaine ?

Cliquez ici pour voir les photos.

dimanche 22 août 2010

Saison 2, étape 14 : Aire de repos de Pors Chevance - Canihuel + wwoofing journée 1

Lundi 16 août.

7h50. Nous nous réveillons.

9h50. Départ pour Canihuel.
La veille, depuis Guingamp et pendant 10 kilomètres, nous avons remonté le Trieux. La route était en descente entre 35 et 50 km/h presque tout le long. Nous avons donc avancé rapidement et facilement.
Nous continuons notre route le long du Trieux. Aujourd'hui ça monte sans s'arrêter. Du moins pendant une heure, jusqu'au col de la Clarté (280m) que nous avons passé sans faillir. En voyant le panneau du col, j'ai compris pourquoi j'avais du mal ce matin. Je me rends mieux compte des dénivelés en descente. Il arrive souvent que je prenne une petite côte pour du plat (c'est donc un faux-plat) voir une descente (une fausse-descente ?).

11h - 11h30. Pause à Saint-Gilles-Pligeaux.

12h10 - 12h30. Pause et demi-tour. Nous nous sommes trompés de route 2,5 km plus tôt.

13h. Arrivée sur l'exploitation de Hervé et Philippe. Hervé nous accueille et nous fait visiter rapidement. Il nous invite ensuite à déjeuner chez lui.
Nous marchons pendant un quart d'heure sur un petit sentier de forêt. Ça descend. Nous passons près d'énormes rochers; nous traversons un cours d'eau. Enfin, nous arrivons à sa maison. Typique de la Bretagne : murs en pierres de granit et toit en ardoise. Un détail n'est pas commun : un rocher de plusieurs mètres de haut, plus haut que la maison, dépasse sur un côté de celle-ci. La région est faite de collines et de vallées. Hervé habite sur un flanc de vallon. Sa terrasse donne sur la forêt et le cours d'eau que nous avons passé une minute plus tôt. Nous nous y installons pour manger. Tout ici nous dépayse. Le calme de la nature me repose, m'appaise et me réjouit.

16h - 18h. Nous faisons avec Hervé les courses pour la semaine. Il nous demande ensuite si nous pouvons l'aider ce soir sur l'exploitation car il a pris du retard. Nous acceptons avec plaisir. Après tout, nous sommes là pour ça !
Nous sommes venus passer la semaine ici en wwoofing. Jusqu'à dimanche, nous travaillerons la moitié de chaque journée dans l'exploitation. En échange, nous sommes nourris et logés.
Hervé est grand et mince. Il porte des lunettes à monture métallique. Instituteur et professeurs de philosophie en breton pendant 10 ans, il s'est lancé dans l'aventure du maraîchage bio avec Philippe, 3 ans plus tôt. Première année passée à préparer le terrain. Après une première année de production difficile (surtout à cause du manque d'expérience) l'affaire commence à tourner.

18h - 20h30. Cueillette de petit-pois, haricots verts et haricots beurre. Le tout pour le marché du lendemain.

20h30. Nous nous dirigeons vers la grande tente accueillant les wwoofers. Elle est située dans un pré entouré par la forêt, non loin des deux hectares de maraîchage.
En chemin, nous rencontrons Philippe. Il a passé la journée à faire plus de 40 kg de pains. Comme le reste des produits, il seront vendus le lendemain sur le marché, livrés pour des paniers bio ou à des Biocoops. Philippe est mince, moins grand que Hervé et apparemment plus âgé. Il est légèrement voûté, porte des cheveux longs gris-blancs attachés ainsi qu'une barbe fournie. Il nous offre un pain encore tiède.

20h30 - 23h. Au menu de ce soir : galettes ! Nous sommes rapidement rejoins par Gaëlle, Anne et Loïc. Ils sont frère et soeurs. Les filles sont amies avec Hervé et viennent régulièrement profiter du lieu et donner un coup de main. Cette fois, elles viennent aussi pour faire découvrir leur petit coin de paradis à leur frère.
D'abord méfiant à l'égard de "ces étrangers venus troubler notre tranquillité", je me décontracte rapidement face à leur gentillesse et leur joie de vivre.

Une belle journée pleine de découvertes et de rencontres.

Les chiffres de l'étape :
- 24 km parcourus,
- 58 km/h maxi,
- 14 km/h de moyenne,
- 1h45 de pédalage,
- 5 nouvelles rencontres.

Cliquez ici pour voir les photos.