samedi 4 septembre 2010

Saison 2, étape 21 : Athis de l'Orne - Fougy

Samedi 28 août

Nous nous levons et prenons notre petit déjeuner à 8h15. Il semblerait qu'il ait plu, encore une fois toute la nuit, car l'herbe et la tente sont encore bien mouillées. Par contre, contrairement aux deux jours précédents, le ciel semble assez dégagé et le soleil est enfin là ! Une belle journée en perspective ? Cyril en profite pour pédaler en espadrilles afin que ses chaussures et surtout chaussettes sèchent. De même, j'accroche sur la tente ma veste qui commence franchement à sentir le vêtement mouillé-moisi...

10h35. Nous levons le camp.

12h55. Nous prenons notre pause à Falaise. En regardant notre itinéraire hier, j'ai demandé à Cyril si nous connaissons cette ville car le nom me dit quelque chose. Il me répond que oui peut-être, mais sans plus de conviction. Sur la route, je vois un panneau publicitaire pour un restaurant nommé "Le Gars de Falaise" et là, j'ai un flash ! Non ce n'est pas parce que nous roulons trop vite... je venais juste de me rappeler pourquoi le nom de la ville me disait quelque chose : il y a deux ans, nous y sommes passés lors d'un petit voyage en amoureux en Normandie, en voiture par contre car je n'avais pas encore mon vélo et nous n'avions même pas encore envisagé de faire de cyclo-randonnée. Enfin je crois...
Je disais donc, oui bien sûr que nous la connaissons cette ville, nous avons déjeuné dans ce restaurant (j'avais même pris moules-frites !) mais surtout nous avons visité le château de Falaise qui était celui de Guillaume le Conquérant ! Surprenant que Cyril ne s'en souvenait pas tout de même... Bref, aujourd'hui le programme est différent.
Nous déjeunons devant les remparts après avoir fait quelques courses au carrouf du coin. Je suis bien moins sereine qu'il y a deux ans lors du repas car les guêpes squattent les tables de pique-nique ! Je les surnomme les terroristes, elles auront bien réussi à me traumatiser et je me demande si une thérapie ne s'imposerait pas...
Le temps non plus n'est pas le même. Le soleil brille aujourd'hui comparé à notre passage deux années auparavant et nous l'apprécions d'autant plus que c'est la première belle journée que nous avons depuis un moment, enfin oui trois jours de pluie et de vent cela peut paraître une éternité quand on est à vélo...
Nous visitons aussi un peu la ville, ou je dirai plutôt que nous passons une demi-heure dans la ville à chercher des toilettes publiques. Nous tournons sans succès malgré les indications sur les plans et données par une dame et finissons par revenir à notre point de départ pour aller à celles du château. C'était pourtant évident, pour aller sur le trône c'était par là que nous aurions du commencer !
Nous finissons par partir à 17h40 : au final nous aurons passé autant de temps dans Falaise qu'il y a deux ans.

20h15. Nous bivouaquons entre des champs. Et comme il ne pleut pas, Cyril sort le camping gaz. Youhou nous allons enfin manger les patates apportées de Canihuel !

22h. Je me couche, Cyril lui se couche à minuit après avoir saisi l'étape 17.

Enfin il fait beau de nouveau ! En tout cas, fini les clichés sur la Bretagne et son mauvais temps, Hervé nous a même dit qu'ils venaient de subir 3 mois de sécheresse ! En fait c'est en Normandie qu'il fait moche et comme les limites sont un peu ambigües bah tout le monde confond !!

Les chiffres de l'étape :
71 km parcourus
53,8 km/h maximum
16 km/h de moyenne
4h25 de pédalage.

Cliquez ici pour voir les photos.

vendredi 3 septembre 2010

Saison 2, étape 20 : Mortain - Athis de l'Orne

Vendredi 27 août.

8h30. Levés. Un voisin de camping avec qui nous avons discuté hier soir m'aide à graisser les chaînes de Rapide. Le monsieur est bavard. Il fait du tandem aussi. Mais plus vite que nous. Il est arrivé second au championnat de France handisport avec son stocker aveugle. Il a aussi un couple d'amis qui traverse les Amériques en tandem en ce moment même ( http://www.cyclorpiste.com ).
Nos vêtements sont encore trempés de la veille. Il y a une éclaircie. Nous étendons tout ça sur le tandem et envisageons de voir les cascades de Mortain pendant que ça sèche. Il se remet à pleuvoir... Nous récupérons les affaires et nous réfugions dans les sanitaires le temps que le ciel arrête de faire pipi. Nous en profitons pour travailler sur le blog.

12h30 - 14h. Nous effectuons une petite randonnée de la petite cascade à la grande cascade. Nous nous sentons rafraîchis, dans tous les sens du terme. L'eau de la grande cascade est dorée. Nous marchons tout au bord et sur de petits ponts qui traverse le cours d'eau. Un peu de marche me fait du bien aux muscles des jambes. Je sens que ça me les étire un peu.

15h05. Après un encas "fruits secs", nous quittons le camping.

16h10 - 18h. Pause courses et déjeuner à Ger. Nous ne trouvons qu'un banc pour nous installer. Il n'est même pas à l'abris de la pluie et du vent. Troisième jour d'affilé de temps pluvieux... Je commence à être découragé. Pédaler avec les pieds dans les éponges qui me servent de chaussettes n'est pas ma tasse de thé. Pour me redonner le sourire, je pense au temps ensoleillé que nous aurons les jours suivants.

18h. Grosse pente en repartant de Ger. Il fait frais et mouillé. Avec la vitesse, c'est encore plus frais et mouillé. Heureusement, nos imperméables nous protègent et nous profitons donc joyeusement de la pente. 40 km/h sur plus de 3 kilomètres. Nous préférons ça au faux plat de la veille. Nous voyageons ensuite sans grande difficulté sur les pentes et côtes sur notre chemin.

19h30. Nous traversons Flers. Nous n'avons pas roulé longtemps mais sommes pourtant au moins aussi fatigués que les autres jours à la même heure. Nous ne sommes pas encore complètement remis du voyage de la veille.

20h15. Un peu avant Athis de l'Orne, nous trouvons une petite clairière dans un petit bois pour planter la tente. Comme nous, l'endroit est tout mouillé. Nous voyons de nombreux lapins. Je prends une collation pendant que Fara me fait la lecture. Elle s'endort. Je saisis l'étape 15.

23h. Je m'endors avant de saisir les étape 16 et 17.

Trois jours de pluie. Vivement le soleil !

Les chiffres de l'étape :
- 45 km parcourus,
- 46 km/h maxi,
- 15,5 km/h de moyenne,
- 2h55 de pédalage.

Cliquez ici pour voir les photos.

jeudi 2 septembre 2010

Saison 2, étape 19 : Baie du Mont Saint Michel - Mortain

Jeudi 26 août.

8h. Debout. Petit-déjeuner sous la tente. Il pleut un peu. Il fait frais. Le temps est très couvert. Il y a du vent. La cuisse de Fara est plus enflée et en même temps la gêne moins.

9h50. Nous partons pour le Mont Saint Michel. Le ciel se dégage un peu. Il s'arrête de pleuvoir.

10h45 - 11h10. Peu avant d'arriver au Mont Saint Michel, j'aperçois une table de ping-pong dans un parc. L'heure de ma revanche a sonné ! Je gagne, mais Fara est un peu handicapée par sa cuisse... Victoire sans gloire...

11h25 - 12h05. Nous voici au pied du Mont Saint Michel. Nous le voyons de la route depuis la veille. Plus nous nous rapprochions, plus nous voyions les détails. Maintenant que nous sommes au plus proche, nous pouvons vraiment voir tous ces détails. Notamment la horde de touristes de toutes nationalités. Des cars entiers de japonais et de chinois. Une bonne partie des touristes nous regarde avec curiosité, étonnement, surprise, joie, amusement ou admiration. Ou tout ça en même temps. Nous prenons quelques photos et repartons. Nous avons déjà visité le Mont. Nous le referons avec plaisir, hors saison, lorsqu'il y aura moins de monde.

12h10 - 14h15. Nous nous arrêtons au Relais du Roy, restaurant gastronomique sur la route du Mont. Fara commande moules frites. J'apprécie le service, les goûts et présentations des mets.
Lorsque nous sortons, Rapide est trempé. Pareil pour les affaires que nous avons laissé dessus. Il pleut sans arrêt depuis 12h15 mais plus très fort maintenant. Nous installons la housse arrière et repartons.

15h10 - 16h. Pause à Pontaubault. La pluie est maintenant plus forte. Nous sommes trempés. Nous essorons nos chaussettes sous le porche de l'église. La grande classe. Nous installons la housse imperméable avant.
Une voie verte va directement à Mortain. En vérifiant sur la carte, je vois que cette ville est dans notre direction. Je change donc notre itinéraire pour emprunter cette vélo route.
La pluie faiblit. Nous repartons.

16h - 17h20. la voie verte est une ancienne ligne de chemin de fer. Il n'y a pas beaucoup de pentes et de montées. Seulement un unique faux plat. J'appuie un peu sur les pédales pour avoir une vitesse moyenne de 18 km/h.

17h20 - 17h50. Pause sur un banc à l'abris d'un pont. Je commence à être bien fatigué. Le faux plat dure depuis 20 kilomètres et se transforme petit à petit en côte. Au fil des tours de roues, mes coups de pédales un peu forcés sont devenus de moins en moins efficaces. Notre vitesse a chuté à 15 km/h. Je reprends des forces en prenant des fruits secs.

18h45. Je n'en peux plus. Je n'ai plus de force. Je veux m'arrêter pour aujourd'hui. Il fait moche depuis deux jours. La route monte sans arrêt depuis plus de 30 kilomètres. En plus de ça, les 8 derniers kilomètres parcourus l'ont été sur une voie verte devenue sablonneuse. De la boue est éjectée des roues un peu partout. Heureusement que les gardes boues limite la crasse. Avec notre poids, les roues du vélo s'enfoncent dans le sable. J'ai l'impression de rouler avec deux pneus crevés. Je n'aurai pas dû forcer... en même temps, je ne savais pas que le faux plat était interminable ! Je le saurai pour la prochaine fois. Ne jamais forcer !
Il ne nous reste plus d'eau. Nous décidons donc d'aller jusqu'à Mortain. Nous nous y arrêterons pour la nuit et ferons le plein. Il reste plus de forces à Fara qu'à moi. D'un commun accord, elle va compenser mon manque d'énergie sur les derniers kilomètres.

19h30. Nous arrivons à Mortain. Plus que un kilomètre... d'une côte bien raide ! Maintenant, Fara est autant "en forme" que moi. Nous pesons de tout notre poids sur les pédales. Celles-ci ne bougent quasiment plus. Nous puisons dans nos dernières réserves... qui semblent épuisées. Nous avons la nausée tant notre effort est important. Nous montons la moitié de la côte et finissons à pied. Plus tôt dans la journée, nous en serions arrivés à bout. Mais avec 40 kilomètres de faux plat dans les pattes (en ayant forcé...), nous n'y arrivons pas. Même ainsi, nous avons besoin de plusieurs pauses avant d'atteindre le sommet.

19h45. Un camping nous attend en haut de la côte ! Nous y arrivons exténués et trempés d'eau de pluie et de sueur. Il s'arrête enfin de pleuvoir.
Douche. Pizza pour Fara. Frites pour moi. Lecture et dodo !

Nous sommes passé de 0 mètre d'altitude à la baie du Mont Saint Michel, à plus de 300 mètres à Mortain. Tout ça en une demie journée, presque sur une seule côte et sous la pluie ! Comme l'a si bien dit Fara : "Nous sommes rincés".

Les chiffres de l'étape :
- 73 km parcourus,
- 47 km/h maxi,
- 15,5 km/h de moyenne,
- 4h40 de pédalage.

Saison 2, étape 18 : Saint-Malo - Baie du Mont Saint-Michel

Mercredi 25 août

8h50. Nous nous levons, prenons notre petit déjeuner puis notre douche.
Nous profitons de l'électricité au bloc sanitaires pour mettre nos téléphones ainsi que la batterie de mon appareil photo à charger. Dehors, il pleut et le vent souffle assez fort. Nous sommes bien contents que le temps fut meilleur hier lors de notre visite de la ville.
Pendant que Cyril retourne auprès de la tente pour commencer à ranger, je tape l'article de la journée 4 de wwoofing. Cela m'occupe l'esprit, du coup j'évite de penser à ma piqûre qui a enflé pendant la nuit. Contrairement à Cyril, je fais des réactions beaucoup plus prononcées, si ce n'est allergiques, aux piqûres d'insecte.

15h35. Nous partons du camping. Il pleut de temps en temps mais c'est surtout le vent soufflant fort qui nous embête. Pas étonnant que sur la route nous croisons des chars à voiles sur la baie et plusieurs moulins à vent, transformés en maison, restaurés ou en ruine. Nous faisons d'ailleurs une pause dans celui de la Ville-Es-Brune à 17h. Il sert de salle d'exposition et l'entrée y est gratuite. Au dernier étage, il y a la possibilité de voir à 360° le paysage alentour. Cela me fait un peu de bien cette pause car j'ai un peu mal à ma troisième cuisse.

19h. Nous nous arrêtons à quelques kilomètres du Mont Saint-Michel dans une voie verte bordée de haies, en grande partie parce que je n'en peux plus. Le vent n'a pas arrêté de souffler aujourd'hui, j'ai donc mis mon pantalon pour ne pas avoir froid. Cela n'a pas fait plaisir à ma piqûre. Elle est encore plus enflée que ce matin, rouge et dur au centre, très chaude, elle me démange quand nous y touchons, je sens des picotements désagréable quand je pédale et j'ai encore plus mal quand je marche. Lorsque j'enlève mon pantalon pour être en short, je suis soulagée et en même temps apeurée et agacée à l'idée de me faire piquer par d'autres insectes !
Cyril nous trouve un petit endroit le long de la voie pour y planter la tente. Une fois à l'abri du vent, de la pluie et des insectes, il se fait un petit encas pendant que je lui fais la lecture car je n'ai pas faim. Je lui fais un peu office de télévision.

22h. Je me couche. J'essaie de dormir avec ma jambe gauche en dehors du duvet pour que ma cuisse ne frotte pas avec le tissus un peu bouloché (oui ils ont servis et au prix auxquels nous les avons payés ce n'est pas étonnant). Je tente aussi une position avec la jambe surélevée pour qu'elle ne touche pas les sacoches qui dorment avec nous, mais j'ai quelques doutes sur ma capacité à garder cette position toute la nuit...
De son côté, Cyril saisit la journée de wwoofing 5 et se couche une demi-heure après moi.

Journée pénible pour moi. Vers la fin de la journée j'étais un peu au bord de la crise de nerfs. La fatigue aussi peut-être ? J'espère que ça passera... et au plus vite !

Les chiffres de l'étape :
42 km parcourus
44 km/h maximum
16 km/h de moyenne
2h40 de pédalage.

Cliquez ici pour voir les photos.

mercredi 1 septembre 2010

Saison 2, message à caractère informatif

Oyé ! Oyé ! Braves gens !

Pendant tout le mois de septembre, vivez en images (et en duplex direct live différé d'un mois) l'aventure épique du Tour de France du Monde Saison 2 !

Chaque jour, nous mettrons en ligne les photos d'un jour du mois d'août. Pour y accéder, retourner voir l'article de l'étape concernée. Ainsi, dès aujourd'hui, vous pouvez admirer les photos du 1er août (étape 1). Demain, le 2 septembre, vous pourrez voir les photos du 2 août (étape 2). Etc...

Vous verrez, cette année, c'est moi la star. Je suis sur toutes les photos ou presque. C'est beau. Je m'aime. Je vous aime. Vive le monde. Vive la vie. Et surtout, vive le vélo !

C'était vraiment très intéressant.

Saison 2, étape 17 : Saint-Pôtan - Saint-Malo

Mardi 24 août.

8h. Debout !

10h15. Nous reprenons la route. J'aime pédaler le matin, voir les paysages sous les rayons du soleil des premières heures du jour, sentir l'air frais sur mes jambes. En tous cas, quand il fait beau, et c'est le cas aujourd'hui.

10h45 - 11h30. Nous visitons le château de Gilles de Bretagne, au Gueldo. Ou plutôt ses ruines. Cette forteresse du XIVe siècle a été détruite et reconstruite plusieurs fois avant d'être abandonnée. Elle fait aujourd'hui l'objet de fouilles mais pas (encore ?) de restauration. Elle donne directement sur une baie (pas un fruit, la baie avec de l'eau de mer dedans). La vue sur la baie et les ruines de la forteresse me plongent à nouveau dans des rêveries d'aventures moyen-âgeuses.

12h. "Ah ! Putain ! La pute !" Fara vient de se faire piquer la cuisse par une guêpe alors que nous sommes en plein pédalage. Nous nous arrêtons. J'aspire (et recrache) le venin et applique de l'Apais'Pic. La douleur disparait rapidement et la seule marque visible est un suçon et une petite goutte de sang en train de sécher.

12h40. Nous entrons dans Saint Malo, la ville de Surcouf et de Jacques Cartier. Ça sent l'aventure. J'aime !

13h. Nous plantons la tente au camping d'Alet, quartier de Saint Malo. Nous déjeunons.

15h. Nous effectuons quelques achats à la Vie Claire et passons dans une petite brocante. Nous nous déplaçons ensuite vers les remparts et la vieille ville pour y finir la journée.

17h10. Fara se rend compte qu'elle n'a plus sa carte bancaire. Elle ne se rappelle pas où elle l'a mise. Nous ne sommes pas encore arrivés à la vieille ville. Elle appelle la Vie Claire. On lui répond que sa CB n'y est pas.
Je suis énervé. Pourquoi ? Que se passe-t-il dans ma tête ? En voyant la tête de Fara, je pense qu'elle s'inquiète. Je pense qu'elle va s'inquiéter tant que le problème n'est pas résolu, d'une manière ou d'une autre. Si nous ne nous occupons pas de sa CB maintenant, d'après moi, elle va passer le reste de la journée (au moins) à s'inquieter. Je vais encore plus m'énerver et ça va me gâcher ma journée. C'est mon anniversaire. J'ai envie de passer du temps dans la vieille ville, pas de partir à la chasse à la CB. D'autant plus que nous ne sommes pas à côté du camping. J'ai peur que ça prenne du temps.
Conclusion, j'ai besoin de passer un peu de bon temps, de repos, de légerté. Si nous ne nous occupons maintenant pas de la CB de Fara, je pense que c'est mort pour aujourd'hui. Si je laisse Fara s'en occuper seule pendant que je vais à la vieille ville, c'est pire. Si nous nous en occupons tous les deux, j'aurais du bon temps même si c'est moins long que prévu initialement.
La décision est donc prise. Nous filons vers le camping pour voir si la CB n'est pas dans la tente. Je veux perdre le moins de temps possible alors je fonce. Impatient, je peste contre les voitures qui se traînent et nous obligent à ralentir. Le comble ! Nous faisons le trajet en 5 minutes contre 15 à l'aller. La CB n'est pas dans la tente. Direction la Vie Claire. Fara y retrouve sa CB sous la caisse ! Soulagement général : Fara n'est plus inquiète et je vais pouvoir passer du bon temps dans la vieille ville.

17h45. Nous voici repartis vers les remparts. Je trouve un chemin bien plus court. Cette petite chasse à la CB aura au moins servi à ça !

18h. Nous arrivons enfin dans la vieille ville. Celle-ci a été détruite à 80% pendant la seconde guerre mondiale puis reconstruite quasiment à l'identique. Il y a foule. Il y a longtemps que je n'ai pas vu autant de monde. Ça me rappelle les couloirs du métro parisien aux heures d'affluence. Impossible de pédaler avec ce monde. Nous attachons donc Rapide (notre fidèle monture, son nom est écrit dessus) à l'entrée des remparts.
J'obtiens enfin une part de nougat caramel (avec des caramels moux entiers plantés dedans !). 250g de nougat ! J'en avais vu à Guingamp et avait hésité à en acheter. Nous gouttons aussi aux patates de Saint Malo - de la pâte d'amande saupoudrée d'un peu de cacao. Je croyais vraiment qu'il s'agissait de petites pommes de terre ! Nous flannons au hasard des rues pavées. Nous repérons un restaurant pour dîner. Nous entrons dans une boutique de jouets. Les rues sont maintenant presque vides. Les boutiques commencent à fermer. Nous faisons un tour sur les remparts. Il y a grand vent. Le ciel est chargé et en même temps, la visibilité au large est bonne. Je profite de ma longue vue pour mieux voir îles, forteresses, phares et bateaux. Nous prenons un grand bol d'air iodé. Un petit tour par la statue de Robert Surcouf puis nous voilà partis Chez Chantal avec Rapide. Il reste à l'entrée : le restaurant ne sert pas ce genre de clients. Nous n'avons pas choisi n'importe quel établissement : c'est la plus ancienne crêperie de Saint Malo. Nous avons grand faim et les galettes sont à notre goût ! Deuxième tournée de galettes donc ! Et nous finissons avec un dessert : "une sauce et une galcam" comme dit la serveuse. Je vous laisse deviner ce que ça veut dire ;)

22h45. Nous repartons au camping. En chemin, nous prenons quelques photos de nuit.

23h30 - 00h. Quelques pages de "Sa majesté des mouches". J'aime quand nous nous faisons la lecture. Je trouve ça mieux que la télé !

00h - 00h40. Pendant que Fara dort, je finis la saisie de la troisième journée de wwoofing et prends quelques notes sur la journée écoulée.
Que de péripéties aujourd'hui. Saint Malo est vraiment la ville des aventuriers, quelque soit la taille de leur... aventure ;)
Beaucoup d'automobilistes et de piétons nous ont salués (ou applaudis). Plus aujourd'hui que pendant tout le reste du voyage à ce jour. Ça nous fait chaud au coeur et nous remplit notre réservoir de courage pour les bonnes côtes :)

Les chiffres de l'étape :
- 49 km parcourus,
- 51 km/h maxi,
- 16 km/h de moyenne,
- 3h de pédalage.

Cliquez ici pour voir les photos.

Saison 2, étape 16 : Saint-Brieuc - Saint-Pôtan


Lundi 23 août.

8h15. Nous nous levons. La nuit n'a pas été des plus reposantes. Pluie continue, rafales de vent faisant claquer la toile de la tente et traffic incessant sur la quatre voies toute proche. Nous n'avons pas énormément dormi.

9h35. Nous rejoignons le McDonald à quelques centaines de mètres. Fara veut un McMorning. Le restaurant ouvre à 10h30. Nous mangeons donc ce que nous avons avec nous sur une table extérieure du fastfood. Les 3D fromage au petit-dej, ça m'écoeure vite.

10h - 11h40. Nous traversons Saint-Brieuc. Nous passons à nouveau sur le viaduc, de jour cette fois. Nous longeons ensuite la baie. Nous avons vue sur la mer et la réserve naturelle. Il fait beau, nous apprécions.

11h40 - 12h40. Pause remplissage de sacoches à l'Hyper-U d'Yffiniac.

13h - 14h30. Nous nous arrêtons aux dunes de Bon Abris pour déjeuner. Nous achetons des frites au snack du camping juste à côté. Il se met à pleuvoir au moment où nous repartons.

15h - 15h40. Après une grosse côte qui nous a bien cassé, nous nous arrêtons à Morieux. Nous en profitons pour faire le plein d'eau et utiliser les toilettes publiques.

15h40. Nous roulons à nouveau dans les terres. Il y a moins de vent. À nouveau des montés. Nous apprécions les descentes et paysages qui suivent. Nous passons aux pieds d'éoliennes. Nous entendons siffler les pâles des hélices.

18h35. Nous nous arrêtons pour la nuit à l'étang de Saint-Pôtan. Il y a un petit bois et un terrain en jachère fleuri juste à côté. En voyant toutes ces couleurs, nous sourions encore plus. Nous profitons de cette soirée plus longue que les autres pour faire un tour à pied dans cette nature puis écrire pour le blog.

Les chiffres de l'étape :
- 64 km parcourus,
- 49 km/h maxi,
- 16 km/h de moyenne,
- 4h de pédalage.

Cliquez ici pour voir les photos.