samedi 7 août 2010

Saison 2, étape 4 : Avézé - Aigné

Mercredi 4 août.

9h30. Levés. Fara s'achète un pain au chocolat et un croissant aux amandes à la boulangerie en face de l'église.
Le ciel est chargé, il y a beaucoup de vent.

12h. Nous partons. Le vent s'est calmé.

13h. 37 km/h dans une descente sinueuse. Ma casquette s'envole. "FREINE !", crie-je à Fara, tout en serrant mes freins de toutes mes forces. "FREINEFREINEFREINEFREINEFREINE !!!!" Le câble du frein avant vient de lâcher ! Et c'est justement celui qui ralentit le mieux le vélo ! Du moins, jusque là. Nous avons beau freiner avec les deux freins arrières, impossible de s'arrêter de cette manière (et ça rime). Le Hasard (non, pas Thierry) faisant bien les choses (mais pas les chansons (oui, cette fois il s'agit bien de Thierry)), un chemin privé en montée apparaît au détour d'un virage. Sans hésiter, je dirige le vélo fou vers cette voie de ralentissement providentielle. Nous nous arrêtons finalement sans bobo.
Évidemment, je n'ai pas pris de câble de frein de rehange. Évidemment, nous sommes à 15 kilomètres de la ville la plus proche, dans une région très vallonnée. Sans frein ou presque, nous aurons le temps de nous tuer plusieurs fois en chemin.
500 mètres plus loin, nous déraillons. Fara descend pour replacer la chaîne - je lui laisse cette tâche ingrate, le cambouis se voit moins sur ses mains foncées que sur mes mains pâles et délicates.
"Ça a lâché ?", tels sont les mots de Adrien P., en nous observant de son jardin. Qui est Adrien P. ? C'est certainement ce que vous vous demandez. Dans le cas contraire, rendez-vous directement au paragraphe de 13h40.
Adrien P. est breton par sa mère. Adrien P. trouve qu'il a un beau nom, un nom français. Adrien P. possède un chapeau de cowboy, il trouve que ça lui donne un look d'indien, un look d'indien breton. Adrien P. aime Mariah Carey, surtout l'affiche sur son mur où elle pose en bikini. Adrien P. a au moins un fils qui fait du vélo et qui ne vit pas avec lui. Adrien P. possède deux chiens affectueux. Adrien P. est un brin bavard et un sacré plaisantin. Surtout, Adrien P. est le héros du jour. Adrien P. aime aider son prochain, surtout quand il est à vélo en panne devant chez lui. C'est ainsi que Adrien P. s'en va chez le mécanicien son voisin, en quête d'un câble de frein. Revenant bredouille, il cherche dans son garage, au cas où son fils en aurait laissé un. Et comme le Hasard fait bien les choses (non, toujours pas Thierry), il revient avec un câble !
Vive Adrien P. !

13h40. Nous reprenons la route avec un vélo qui freine encore mieux que la veille.

15h - 15h40. Achats de victuailles et de caleçons (j'ai oublié les miens à la maison...) à Bonnétable.

15h50 - 18h30. Pause déjeuner à Briosnes-les-sables. En fixant les bagages sur le vélo, je tire fermement sur un tendeur - ces grosses cordes élastiques de couleur vive avec un crochet en métal à chaque extrémité. Je n'ai pas vérifié si il était encore bien attaché. Ce n'était pas le cas. À la vitesse du son - au moins, car je l'ai entendu passé le mur du son - le crochet du tendeur vient frapper directement mon crâne (en fait, c'est le mur du front que le crochet a défoncé). Sonné par la violence du choc, je titube et tombe. Je pleure de douleur. Heureusement, Fara est là pour me sauver avec un bisou réparateur. J'ai gagné une belle bosse.
Avant de repartir, nous profitons de la présence d'une table de ping-pong pour nous faire quelques échanges. Nous avons emmené raquettes et balles dans nos bagages.

19h45. À l'entrée de Joué-L'Abbé, une forte averse nous trempe en moins d'une minute.  Nous nous habritons sous un porche.

21h45. Bivouac à côté du cimetière d'Aigné.

00h45. Mon téléphone s'éteint. Plus de batterie. J'étais en train de taper l'étape 3 avec un jour de retard. Il sera encore plus en retard. Nos fidèles lecteurs vont être déçus. (Note: j'ai écris ce texte juste après que mon téléphone ne s'éteigne. Je vois dans les commentaires que je ne me suis pas trompé ;)

Après le RER et la guêpe, le tendeur. Que va-t-il m'arriver ensuite ? Les paris sont ouverts !

Les chiffres de l'étape :
- 62 km parcourus,
- 44 km/h maxi (spéciale dédicace au CoOz),
- 16 km/h de moyenne,
- 4 heures de pédalage,
- 1 bosse.

Cliquez ici pour voir les photos.

3 commentaires:

  1. J'aimerais que tu fasses un peu plus attention à toi : je n'ai pas pris soin de toi (pendant je ne sais plus combien d'années) pour que tu t'exploses la tête avec le premier tendeur venu ! non mais quand même !
    bon sérieusement, prenez soin de vous .....
    Bisous à vous deux
    Odile

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  2. En fait, tu es un peu le Bridget Jones masculin !
    En tout cas, c'est génial de rigoler et de voyager (un peu) avec vous dans cette aventure grâce à vos récits !
    Des bisous

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  3. Moi aussi je me marre bien en vous lisant ^^
    Vous aller peut être tomber sur un sanglier, mais je penche plutot pour l'hommoursseporc!

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