mardi 28 août 2012

Étape 14 - Mollets durs

27/08/2012


7h30 - Je me lève. J'ai bien dormi. Je vois mes voisines cyclotouristes qui commencent à plier bagages en prenant leur petit-déjeuner.
Des lapins gambades dans la fraîcheur matinale. Je passe plus de cinq minutes à essayer de les photographier convenablement avec mon système de télé-objectif.


Retour dans la tente pour méditer. Quand je ressors, mes voisines ont disparues.
Je me mets sous la tente pour le petit-déjeuner. L'herbe, dehors, est encore toute mouillée.

9h30 - Je vide une sacoche et prends la direction du supermarché situé à un kilomètre du camping. J'y fais quelques courses d'appoint (fruits, concombre, trois petites boîtes de macédoine de légumes, chips, jus de fruits).

10h - Retour au camping, je dépose la sacoche de provisions et repars aussitôt.

10h10 - 12h50 - J'arrive devant le château.


Je suis la visite guidée de l'intérieur du château.



J'aime beaucoup. Il fait malheureusement trop sombre pour faire des photos potables dans la plupart des pièces.
En montant les nombreuses marches, je sens que mes jambes sont contractées et fatiguées. Pas assez d'étirements hier soir, j'ai l'impression.








Je visite ensuite le jardin du château.




Il y a une grande cabane dans un arbre.






Avec quelques aménagements, ça peut faire une superbe habitation pour deux personnes. Ça plairait bien à Fara !


12h50 - 14h20 - Je retourne au camping.


La place est quasi déserte. Ce matin, une petite dizaine d'emplacements étaient encore occupés par des cyclos. Ils sont tous partis. Ne restent que quatre camping-cars avec leurs couples de retraités.
Je range toutes mes affaires et charge le vélo, excepté pour le repas. Je déjeune en voyant deux lapins qui m'ont l'air de jouer au "roi de la montagne". Deux pigeons vont et viennent avec des brindilles pour faire leur nid dans l'arbre à côté de moi.



Pendant que je finis de fixer tout mon bardas sur la bicyclette, un homme d'une soixantaine d'années vient me demander des renseignements concernant la Loire à vélo (je ne peux pas beaucoup le renseigner) et le cyclotourisme en général. Il est lui même habillé en cycliste. Lui et sa femme sont sur le point de tester la portion de l'itinéraire que j'ai fait hier, jusqu'au château d'Ussé. Ils prévoient à partir du mois prochain de faire les 800km de l'itinéraire, jusqu'à l'Atlantique, puis de faire le tour du sud de la France pour revenir chez eux, à Lyon. J'espère qu'ils sont en forme !

14h20 - 16h40 - Je prends la route. Hier soir, après avoir mis le blog à jour, j'ai comparé ma position avec celle de 2009 à la même date. Je suis à peu près au même endroit. Peut-être un tout petit peu plus avancé. Mon objectif aujourd'hui : essayer de dépasser approximativement le point d'arrivée à la même date en 2009. Je n'ai pas regardé où ça se situe exactement. Je verrai en cours de route.

Beaucoup de longues côtes.




Mes mollets sont durs mais j'avance à un bon rythme. Ça me demande de légers efforts. Quand je me rends compte que j'en fais, je relâche un peu. Mais dès que je ne fais pas attention, je me remets à appuyer plus fort sur les pédales. Mon but est de faire beaucoup de kilomètres chaque jour, sans me fatiguer pour bien profiter du voyage. Pas de faire peu de kilomètres très rapidement, le nez dans le guidon pour finir le reste de la journée à m'en remettre !





Je passe dans des bois. J'aime les odeurs de sève et de lavande.


Je profite des quelques pentes pour m'étirer les mollets comme je peux.

16h40 - 17h15 - Je fais une pause à Beaumont-la-Ronce. Je suis déjà un peu fatigué. J'ai avancé rapidement alors qu'il y avait beaucoup de côtes (et trop peu de descentes à mon goût).
Je bois un jus de fruits en mangeant quelques carreaux de chocolat pour reprendre des forces.



Je consulte la carte pour voir quelle distance il reste avant d'atteindre mon objectif. Je suis agréablement surpris de voir que je l'ai déjà dépassé.

17h15 - 17h45 - J'ai repris des forces. Je me remets tranquillement en route.
En repartant, je longe une rue de maisons troglodytes.




Maintenant que je sais que mon objectif est déjà plus qu'atteint, je n'ai plus de difficulté à ne pas faire d'effort.





17h45 - 17h50 - En sortant de Marray, je monte une petite route boisée et fortement pentue. J'ai du mal à monter. En haut, une impasse. Merle ! Purin ! Fait scier !


Je me reprends, je rigole un coup et je redescends.

17h50 - 18h - Un peu plus loin, je remonte autant, sur une plus longue distance et donc moins pentues. C'est bien plus facile. Je débouche sur un plateau.


18h - 18h50 - Ça ne reste pas longtemps plat. À nouveau, succession de trop longues côtes et de trop courtes pentes.




Un panneau indique que j'entre dans la Vallée du Loir. À priori, je n'ai pas fini de grimper.




18h50 - Assez de côtes pour aujourd'hui. J'en garde un peu pour demain. Sinon je risque d'être déçu.
À Saint-Martin-des-Bois, Je vois un parc avec un étang. Je demande à un religieux qui passe et à un pêcheur si je peux m'y installer pour la nuit. Pas de problème. Il paraît que des chevreuils viennent s'abreuver à l'étang. Je vais ouvrir l'œil.


Je m'étire longuement en espérant que je serai en super forme demain pour faire au moins trois cents ou quatre cents kilomètres. Je m'aperçois que je n'ai pas mes doses d'EPO avec moi. Les superformances seront pour une autre fois.

Je mets la carte du blog à jour. Je suis agréablement surpris par mon avancée d'aujourd'hui. Je n'ai pas fait beaucoup plus de kilomètres qu'hier. Je pensais donc ne pas m'être approché plus de Paris. Sauf qu'hier, pour passer les ponts et éviter les zones trop vallonnées, les grandes villes et les routes à forte fréquentation, je ne suis pas allé tout droit. Aujourd'hui, si !

Je rédige maintenant le compte-rendu de l'étape du jour.


20h30 - Des gens du voyages arrivent bruyamment et se garent à côté de là où je suis placé. Au bout de quelques minutes, j'en entends deux crier à l'entrée du parc. Après quelques instants, je me tourne. De loin, il me demande des cigarettes en criant. Je ne fume pas.
Je suis toujours en train d'écrire. L'un d'eux rôde aux alentours. Je le vois à un moment tenter de grimper un toboggan. Il a l'air de s'ennuyer.

20h55 - J'ai envie de calme et de tranquillité. Je prends mes affaires pour m'installer un peu plus loin dans le parc. Au moment où je commence à partir à vélo, j'entends une dame crier en venant vers moi. Je ne comprends rien à ce qu'elle dit. Je lui demande si c'est moi qu'elle appelle. Oui. Elle me rejoint, me sert la main et après moult détours, me demande, pour son fils handicapé, atteint de surdité, des cigarettes. Elle a l'air française, avec un accent très prononcé de je ne sais où. J'ai du mal à la comprendre. Je lui réponds que je ne fume pas et lui demande si c'est pas déjà elle qui m'a demandé plus tôt. Elle évite de répondre. Je lui laisse croire que je reprends la route pour trouver un camping plus loin et vais m'installer à l'écart, hors de leur vue. C'est en pente et plus proche de la route mais il y a une autre table et je serai plus tranquille.

Le soleil est en train de se coucher. Je monte la tente.

Je ne vois pas le rapport entre la surdité du fils et la demande de cigarette. J'aurais dû lui répondre que je suis intolérant au gluten et que je ne fume pas. Elle n'aurait peut-être même pas fait attention. Ou alors elle serait encore en train de me tenir la jambe.

Je m'attable pour dîner. Je mange dans la pénombre.

21h45 - Je me remets sur l'écriture de l'article en mangeant un paquet de M'n'M's Intense acheté deux jours plus tôt à la supérette de Bournand.
J'entends de grands bruits dans l'eau, proche de moi. Il fait trop sombre. Je ne vois rien. Un chevreuil ? Le fils handicapé sourd prend son bain ?



22h45 - La connexion internet est très bien pour consulter des pages et pour poster du texte mais insuffisante pour envoyer les photos.
Je finirai la mise en ligne demain en prenant une pause dans un endroit plus à la pointe des TIC.

23h - Dodo !

Les chiffres du jour :
70 kilomètres parcourus
3h48 sur la petite reine
18 km/h de moyenne
48 km/h maximum

5 commentaires:

  1. Trop bien la cabane dans l'arbre ! Juste avant de lire "ça plairait bien à Fara" je me disais dans ma tête "je veux vivre dans un truc comme ça" :P
    Han les gens du voyages, je pense que si j'avais été avec toi j'aurai été heureuse de dormir avec mon couteau affûté par Patrice sous mon oreiller :P (ah zut... je ne suis pas censée faire de mal aux être vivants -_-)
    Bon, moi je rentre demain soir, j'ai hâte de te retrouver :D
    Prends soin de toi sur les derniers kilomètres qu'il te reste !

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    1. MDR pour la cabane, les manouches et le couteau.
      "les derniers kilomètres qu'il te reste", il m'en reste encore un paquet après cette étape !

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    2. "dormir avec mon couteau affûté par Patrice sous mon oreiller" c'est vrai que là, tu risques fort de te blesser ! ;-)

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  2. C vrai qu'elle a l'air super chouette cette cabane dans l'arbre :-) Faudra nous inviter quand vous aurez la votre ;-p

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  3. Je crois bien que tous nos enfants intérieurs rêvent de cabane dans l'arbre, en tout cas, le mien aussi !

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